L'Algérie va devoir passer encore une fois le test des Pharaons ! Cependant, pour cette rencontre et contre tout espoir égyptien, l'Algérie l'emportera. Car, l'Egypte a raté deux occasions de nous battre. Au moment où la sélection algérienne était dans une phase de construction. N'étaient la maturité et la volonté des camarades de Ghezzal qui faisaient la différence. Les Fennecs étaient comme cet enfant qui apprenait la marche. Aujourd'hui devenu grand. Le problème de cohésion, de fond de jeu, de rythme de croisière et l'expérience dans le monde du football africain manquent chez nos joueurs malgré leur statut de professionnel. Mais surtout cette braise qui cherchait à être embrasée. La réalité est que les Verts, qui sont pour la majorité issus de l'émigration, avaient, dans leur situation, besoin de s'identifier et d'appartenir à une nation. Puisque de là où ils viennent, ils sont toujours considérés comme des rebeux. Cette reconnaissance et cet amour du peuple algérien et son gouvernement envers ses enfants les a doublement motivés et rendus des guerriers du Sahara. Devenus nationalistes plus que les nationalistes, les poulains de Saâdane ont prouvé leur identité et leur appartenance. Cette caractéristique est devenue l'arme fatale et le moteur des Fennecs. C'est pourquoi, à ce niveau de compétition, pour un aspect aussi important, que les Egyptiens ont toujours possédé, les Verts ont montré des qualités psychologiques et émotionnelles beaucoup plus supérieures. Sur le plan de la qualité, l'Algérie possède un effectif riche et des joueurs de haut niveau. Ces derniers ont trouvé dans cette CAN le temps nécessaire pour former un groupe homogène et une équipe qui fait très peur. Un collectif devenu soudé dans l'esprit, mais surtout dans le jeu. Des mécanismes et des automatismes se sont créés avec une fluidité dans les enchaînements des actions défensives et offensives. Un volume de jeu important, soumis à une cadence impressionnante. Sans oublier cette maturité tactique et ce niveau de concentration dont les Verts étaient toujours supérieurs. L'Egypte n'aura rien à espérer contre une sélection algérienne devenue robuste et d'un niveau mondial. Avec 24 heures de moins de récupération, les Pharaons auront du mal à suivre le rythme qui sera imposé. Surtout pour des joueurs amateurs qui ont l'habitude de jouer un match dans la semaine. Contrairement aux guerriers du Sahara, avec leur statut de professionnel, jouer deux matches par semaine fait partie de leur métier. L'organisme est bien habitué à ce genre de programmation. C'est pourquoi les Verts auront la mission de vider les réserves énergétiques des Pharaons, pour le moins ce qui en reste, en leur imposant en première période un rythme explosif. Car, on s'attendra à voir des Egyptiens gérer ce potentiel et procéder par des contres. Les faire courir en faisant circulant la balle sur un côté puis renverser de l'autre et vice versa, en plusieurs fois, obligera l'adversaire à courir pour fermer les couloirs. Chercher et imposer des duels, corps contre corps, diminueront de 1% le potentiel physique des Egyptiens à chaque contact. Et bien sûr travailler sur les balles arrêtées en provoquant des fautes à l'approche des trente mètres. Tous ces points ajoutés à l'état actuel de la sélection algérienne ne peuvent que mener à une belle victoire qui sera la porte à une finale tant attendue. Ainsi, après vingt ans, revenir avec la Coupe d'Afrique. Alors on est invités à préparer la fête.