Photo: Makine F. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN a réuni, hier, au siège de son parti les mouhafedhs. Ordre du jour : tracer les perspectives, évaluer la prestation politique et la situation organique de sa formation à la veille du 9e congrès et discuter des propositions de la base qui seront incluses dans les avant-projets à soumettre à cette rencontre cruciale pour la première force politique du pays. Avant d'entamer les travaux à huis clos, M. Belkhadem a évoqué dans une courte intervention les objectifs de la réunion, non sans mettre le doigt sur des faits ayant imprégné la vie politique, sociale et sportive du pays. «L'ALLIANCE PRÉSIDENTIELLE EST NÉCESSAIRE» Le mandat quinquennal du SG du FLN entamé suite à la tenue du 8e congrès rassembleur s'est terminé, hier, dira-t-il d'emblée. L'occasion pour lui de faire le bilan du parcours du Front durant cette période et de s'arrêter sur les carences qu'il faut combler, en vue de renforcer davantage le rendement du FLN, parti majoritaire au sein des assemblées élues et au Parlement.Avant de soumettre les rapports préliminaires des sous-commissions ayant tablé sur les futurs textes réglementaires du parti au prochain conseil national prévu pour le 11 février prochain, Belkhadem souhaite collecter toutes les suggestions susceptibles d'enrichir ces avant-projets. S'agissant du bilan du FLN comparé aux autres formations politiques, le leader du Front estime que dans le cadre de l'Alliance présidentielle, il retient des points positifs et d'autres négatifs. Il faudrait à l'avenir, dira-t-il, faire preuve de plus d'objectivité, puisque «la coalition présidentielle est nécessaire pour poursuivre l'application du programme du président de la République. Cela se traduira par des règles claires qui permettront aux trois alliés d'accomplir un travail coordonné, en tentant de dépasser les visions restreintes dissimulant les réels objectifs». «PAS DE NÉPOTISME LORS DU CONGRÈS» Revenant aux 9e congrès, Belkhadem comme pour apaiser les esprits dira à l'adresse des mouhafeds qu'il faut consacrer lors de cette rencontre deux importants principes, à savoir «la légitimité et la globalité de la représentation», de manière à n'exclure aucun militant.«Pas de favoritisme, pas de quota, pas de népotisme, pas de clientélisme.Nous n'avons aucun compte à régler avec qui que ce soit», lance-t-il en précisant qu'il «ne suffit pas d'avoir des contacts avec certains médias pour avoir une force d'influence. Il faut disposer d'un ancrage au sein de la base pour prouver sa véritable influence». Selon Belkhadem, «aucun congrès du FLN ne se déroule sans que des contre-avis ne se manifestent». Cependant, reconnaît-il, effectivement il existe des phénomènes négatifs qui interviennent pour déstabiliser le cours des choses pas seulement au sein du FLN mais sur toute la scène politique. De quoi s'agit-il ? Belkhadem fulmine : «L'argent sale s'il s'immisce en politique, il pourrit et pollue la vie politique. Il pourrait même entraîner le pays vers des options erronées qui nuisent à la politique sociale et solidaire du pays et aux orientations fondamentales du parti». Et d'enchaîner : «Le FLN est porteur d'un message et d'un projet». Cela dit, les 2/3 des délégués devant prendre part au congrès doivent être issus du vote, conclut-il avant d'indiquer qu'il est fort probable que le nouveau statut du parti apporte des amendements qui permettraient aux jeunes et aux femmes d'intégrer les rangs du Front sans prendre en compte la condition d'ancienneté de cinq ans tel que stipulé par le règlement. Sur le plan social, M. Belkhadem regrette le fait que des mouvements de protestation sont enregistrés çà et là «sans l'intervention d'aucune formation politique». «Quelle serait l'utilité d'un parti politique s'il fait fi des préoccupations citoyennes ? L'Alliance présidentielle majoritaire au sein des instances élues peut effectivement se distinguer en tentant de trouver des solutions aux problèmes quotidiens des citoyens», recommande-t-il. En évoquant le rôle de la jeunesse, Belkhadem profite de l'occasion pour saluer l'équipe du Ghana ayant disputé la finale de la CAN contre l'Egypte, constituée dans sa majorité de jeunes de moins de 20 ans, non sans féliciter l'équipe nationale qui est, à ses yeux, «une excellente sélection qui a honoré le pays». Cela ne l'empêche pas de dire que «l'équipe ne s'est pas trop concentrée sur l'attaque».