Le changement du porte-parole du parti au sein de l'Assemblée nationale a été certainement au centre de la réunion. La situation au sein du groupe parlementaire du FLN est en ébullition. Le retard accusé dans le renouvellement des instances du groupe, suscite la colère des députés. Ces derniers demandent le départ du président à la tête du groupe, Layachi Daâdoua. Les députés reviennent à la charge pour réclamer son éviction. C'est pourquoi une réunion regroupant le secrétaire général de l'instance exécutive et les parlementaires a été convoquée, hier en urgence, au siège du parti. Les députés, qui se sont déplacés à la direction nationale dimanche, pour la cérémonie d'échange de voeux à l'occasion de l'Aïd, ont réussi à convaincre le chef de file du FLN à tenir une réunion du groupe dans l'immédiat. D'ailleurs, Abdelaziz Bel-khadem, qui devait réunir le secrétariat de l'instance exécutive hier matin, a été obligé de la reporter, pour rencontrer les parlementaires. Le motif avancé, dit-on, est l'examen des propositions du parti sur le projet de la loi de finances 2009, qui sera présenté au débat aujourd'hui. Or, cette question n'est qu'un simple prétexte pour camoufler les choses. Preuve en est, le groupe a encore tout le temps devant lui pour étudier ses positions quant à la loi de finances qui sera présentée pour adoption le 23 octobre prochain. Ce qui confirme la thèse de la primauté de la question organique. Le changement du porte-parole du parti au sein de l'Assemblée nationale a été certainement l'une, sinon la principale, des préoccupations des parlementaires. Ces derniers n'ont pas hésité à interpeller le patron du parti pour trancher cette question. Celle-ci fait grand bruit dans les rangs des députés. «Nous avons discuté du sujet et même élaboré des propositions quant à l'option à choisir pour l'élection du président du groupe parlementaire», nous a affirmé un député du parti, en marge de la session tenue dimanche soir. «Nous ne pouvons plus patienter, nous allons solliciter la direction pour régler cette question», a déclaré un autre élu du parti. La sélection d'un député au poste de président du groupe parlementaire, reste un casse-tête pour la direction du parti. Ce poste de responsabilité attise les convoitises de plusieurs députés. La bataille de la succession de M.Daâdoua ne fait que commencer. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que la réunion s'est déroulée au siège du parti à Hydra. Alors qu'à l'accoutumée, le secrétaire général réunit ses élus dans l'enceinte de l'APN, cette fois-ci, il les a convoqués au siège du parti. Pourquoi justement? M.Belkhadem, semble-t-il, n'aurait pas voulu se rendre à l'APN pour éviter le face-à-face avec M.Ziari. Le courant ne passe plus entre les deux hommes. En évitant l'APN, «fief» de M.Ziari, le secrétaire général du FLN semble confirmer le «froid» existant entre lui et le président de l'Assemblée nationale. La rencontre organisée par ce dernier avec les mouhafedhs de la capitale, a encore élargi le fossé entre lui et le leader du parti. Quelques jours après l'annonce faite par le chef du gouvernement de la prochaine révision de la Constitution, le président de l'APN a regroupé autour de lui les cadres du parti. Cette rencontre n'a pas été du goût de M.Belkhadem. Selon des sources proches du dossier, les deux hommes sont entrés dans une course qui ne dit pas son nom, pour décrocher les commandes de la campagne, en perspective de l'amendement de la loi fondamentale. La rencontre d'hier a été l'occasion pour le secrétaire général du FLN de reprendre les choses en mains et donner des orientations aux parlementaires sur les prochaines échéances. Après avoir temporisé ses actions, le FLN compte faire redémarrer sa machine ces jours-ci. Le parti majoritaire à l'APN a remis sur le tapis les grands dossiers politiques de l'heure. Le secrétariat de l'instance exécutive du FLN devait se réunir hier sous la présidence de Abdelaziz Belkhadem. L'Alliance présidentielle, le conseil national et le congrès extraordinaire, sont les principaux points inscrits à l'ordre du jour.