Le karaté algérien ne cesse de faire parler de lui au niveau des catégories. Récemment, l'Algérie a remporté le titre de champion du monde en kata par équipes, juniors filles, lors de la 6e édition du championnat du monde cadets-juniors organisée au Maroc. Dans cet entretien, le premier responsable de la FAK, Boubakar Mekhfi, parle des exploits des karatékas des équipes nationales. En revenant sur les derniers championnats du monde dans les catégories de jeunes, vous ne pouvez qu'être satisfait de la récolte des Algériens ? La manifestation qui a eu lieu dernièrement au Maroc a été une grande réussite. Quatre-vingt dix nations ont participé à ce tournoi. Le niveau était très élevé, notamment avec les ténors du karaté mondial. L'instance mondiale la WKF a bien géré cette compétition internationale et l'organisation était parfaite. Parmi les atouts du succès algérien, le choix du lieu d'hébergement, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale Rabat, en l'occurrence Bouznika. Un endroit où règne le calme nécessaire pour la concentration des athlètes. Ces derniers ont effectué un stage technique sur les lieux, sous la houlette des entraîneurs nationaux Youcef Khaled, Admane Tarek et lalam Amar en kata. On a remporté la médaille d'or en kata juniors-filles, une médaille d'argent dans la catégorie espoirs par Chikhi Dahia. Elle a perdu en finale contre la championne du monde la Japonaise Kubayashi. En espace de six mois, elle n'a cessé de progresser. L'autre satisfaction est Bouamria Abdelkrim, médaillé de bronze dans la catégorie espoir kumité. Quelles sont les prochaines échéances qui attendant les sélections nationales ? Nous avons un programme chargé. On a pris part à l'open de Paris les 16 et 17 janvier 2010 dans la catégorie seniors. En tant qu'athlète, j'ai déjà participé à ce mini-championnat en 2008. Au mois de février 2010, nous participerons à la coupe internationale Mohamed VI au Maroc. On organisera la Golden League en mars prochain, avant de rallier la Hollande pour l'open de Rotterdam. Du 15 au 20 avril, nous participerons aux jeux islamiques qui se dérouleront en Iran. On aura après à disputer les championnats d'Afrique du 1er au 8 août à Cap Town (Afrique du Sud). Il y aura les championnats arabes et le 20e championnat du monde seniors en Serbie en novembre 2010. Dans le cadre de la préparation, est-ce que les karatékas ont un suivi psychologique ? Depuis la création de la fédération algérienne de karaté, jamais notre pays n'a remporté autant de médailles aux championnats du monde, à leur tête le titre mondial kata en juniors filles. Nous avons mis en application un programme de travail, où l'aspect psychologique a été pris en considération. Nous avons changé de système de compétition nationale. Nous avons procédé à l'amélioration du système d'arbitrage selon les normes internationales. D'autre part, le rajeunissement de l'encadrement technique et du corps arbitral a donné ses fruits. Concernant le suivi psychologique, chacun de nous a assumé ce rôle. Nous avons été tout le temps aux côtés de nos athlètes avec nos orientations et nos encouragements. Face aux problèmes rencontrés, nous tenions des réunions périodiques. Avez-vous rencontré des difficultés au sein de la fédération? Oui, nous avons eu quelques difficultés. Dès notre élection, nous avons tenu à restructurer la FAK. Jusqu'à maintenant, on travaille sans DTN et DEN. Ce qui est un handicap. Pour remédier au problème, on a fait appel à des entraîneurs capables de former de futurs champions du monde. C'est le cas, puisque les succès de nos karatékas sont la source du travail remarquable des techniciens. Maintenant, nous sommes obligés de choisir des personnes qui assumeront le rôle de DTN et de DEN. Ce sera Maïza Tarek, ancien athlète international en qualité de DTN. Bentorki Sid-Ali, conseiller en sport et ancien athlète de l'équipe nationale, lui, sera responsable des jeunes talents. Pensez-vous qu'il est possible de rééditer les performances en seniors durant les prochains championnats du monde ? Nous sommes sur la bonne voie. Nous faisons confiance aux éléments de l'EN et leurs encadreurs. Ils ont les qualités techniques et physiques pour briller face aux nations du gotha mondial.