Dix-huit représentants de pays arabes sont à Alger depuis le premier février pour une réunion de quatre jours. ils sont les membres du Centre du patrimoine mondial dans la région des Etats arabes, centre rattaché à l'UNESCO. Cette rencontre devra procéder à l'évaluation des actions entreprises pour la restauration et la sauvegarde des sites archéologiques et naturels des Etats arabes classés dans le patrimoine mondial. Les pays arabes en comptent soixante-quatre et l'Algérie sept, la Casbah d'Alger, Timgad, la vallée du M'zab, le Tassili, la Kala de Beni Hamad, Tipaza. L'Algérie est représentée à cette réunion, par les deux directeurs à la tête des deux départements spécialisés du ministère de la culture, celui de la restauration et de la conservation du patrimoine et celui de la protection légale des biens culturels. Ces experts et leurs homologues des Etats arabes formeront des groupes de travail pour examiner les questions techniques. Parmi les points inscrits au programme de cette réunion figure l'identification de priorités émergeant de l'évaluation du rapport périodique. A l'issue de cette rencontre, des recommandations seront retenues en vue de l'établissement du rapport à adresser au Comité du patrimoine mondial. L'ouverture des travaux de cette réunion a eu lieu en présence de Mme Khalida Toumi, ministre de la culture. Dans son allocution, la ministre a présenté le cadre de travail de cette réunion en disant :«Nous sommes aujourd'hui dans le deuxième processus d'évaluation, le second exercice de soumission des rapports périodiques de la région des Etats arabes et nous sommes appelés, encore une fois, à faire le point sur l'état de notre patrimoine». La ministre a insisté sur le fait que les actions de sauvegarde des biens culturels relèvent d'abord de la création d'un cadre propice à la conservation de ces biens, par le pays qui les détient avant de les faire inscrire dans le patrimoine mondial. A cet effet, elle déclare que l'Algérie ne s'est pas précipitée pour proposer à l'inscription des biens culturels prestigieux, considérant qu'il fallait d'abord opérer les réformes nécessaires dans le domaine du patrimoine culturel et mettre en place tous les instruments et outils juridiques, institutionnels et financiers ». C'est ainsi que l'Algérie a parachevé son dispositif légal de protection et de valorisation du patrimoine culturel. L'Algérie a accompli ce processus non seulement sur le plan national mais également sur le plan international. C'est ainsi que plusieurs conventions ont été signées particulièrement l'année dernière.