L'Algérie a été choisie par le Comité du patrimoine mondial et le Centre du patrimoine mondial pour abriter le parachèvement du dispositif légal de protection du patrimoine cultuel et du schéma directeur des zones archéologiques. La rencontre d'avant-hier a été marquée par la soumission des rapports périodiques pour la région des Etats arabes. La clôture du deuxième exercice de soumission des rapports périodiques pour la région des Etats arabes a eu lieu, avant-hier, à l'hôtel Hilton. Cet événement s'étalera jusqu'au 4 de ce mois, à travers des réunions à huis clos. Et l'Algérie a été choisie par le comité du patrimoine mondial et le centre du patrimoine mondial. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a inauguré cette manifestation avec plusieurs experts et dirigeants qui ont fait le chemin jusqu'à Alger. Parmi eux, Bendarin Francisco, directeur du centre du patrimoine mondial de l'Unesco, la représentante de l'unité des états arabes au centre du patrimoine mondial de l'Unesco, les experts de l'Iccrom, de l'Icomos et de l'IUCN, ainsi que les représentants des états parties du groupe arabe. “Nous avons apprécié les conclusions et les recommandations lors des premiers rapports périodiques dans la région des états arabes de 2000-2003”, a annoncé la ministre. En effet, l'Algérie possède seulement sept sites protégés, enregistrés au centre du patrimoine mondial et la plupart de ces sites datent de l'époque romaine, mise à part la Casbah, qui a été enregistrée en 1992. D'ailleurs, ce deuxième processus consiste en la soumission des rapports établis par les états arabes, et devront faire le point sur l'état du patrimoine et, particulièrement, les sites du patrimoine mondial. Cette rencontre est également l'occasion pour présenter le bilan de la situation du patrimoine culturel et naturel de chaque état. “Le constat général est que dans les états arabes, le rythme des inscriptions de sites sur la liste du patrimoine a décliné d'une manière vertigineuse par rapport aux années 1980”, a déclaré Khalida Toumi. “Un examen est appliqué pour chaque pays, tous les six ans, pour voir si elle a bien protégé ses sites. Et cela se déroule à travers deux dossiers. Le premier propose des questions sur les stratégies de chaque pays pour la protection. Le deuxième concerne les responsables, qui doivent passer un examen technique”, a expliqué de son côté Batrout Morad, chef de la délégation algérienne du patrimoine. Quant à Francisco Bendarin, il a semblé plutôt optimiste dans ses propos, puisqu'il a affirmé que “la commission qui étudie les rapports des Etats arabes représente un point important pour chaque participant. C'est une opportunité pour constater les problèmes que ces sites encourent. En plus, c'est important pour l'échange mutuel entre ces pays”. Concernant l'Algérie, un dispositif légal vient d'être achevé sur la protection et la valorisation du patrimoine culturel et, elle (l'Algérie) “inscrit sa politique patrimoniale dans le cadre d'un schéma directeur sectoriel à l'échéance 2025. C'est un outil de planification et d'orientation qui déterminera les différents programmes d'investissement”, a annoncé la ministre. Ce point de presse a été clôturé avec le dispositif légal instauré en 2009 sur la protection du patrimoine culturel à l'échelle internationale.