Après avoir organisé une grève de quatre jours (31 janvier au 3 février de l'année en cours), le Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) compte reconduire ce mouvement. C'est ce qu'a annoncé hier Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général du SNTE à l'occasion d'une conférence de presse à Alger. Cette décision sera confirmée après la réunion qui se tiendra avec le conseil national du syndicat à partir de la semaine prochaine. Pour l'instant, les cours reprendront aujourd'hui (jeudi) normalement. Selon le même responsable, la grève a été un succès. Le taux de suivi est passé de 25% le premier jour à 67% jusqu'à hier à travers les différentes wilayas du pays. Le recours à la grève, dit-il, a été décidé suite à la réunion extraordinaire du conseil national du syndicat. « Car aucune mesure concrète n'est venue apaiser les esprits depuis le fameux débrayage de 21 jours », précise le conférencier. M. Boudjenah réclame, en premier lieu, la reconsidération du statut particulier en vue de clarifier ce qu'il qualifie « d'injuste » particulièrement en matière de reclassement. En effet, selon lui, certains directeurs d'établissement du cycle moyen sont classés à la 11, les enseignants à la 12 alors que les surveillants généraux à la 13. « Le monde à l'envers », lance-t-il. Et d'ajouter : « il faut revoir le reclassement et promouvoir plusieurs catégories tels les enseignants et les adjoints de l'éducation ». Pour ces derniers, M. Boudjenah précise que la tutelle exige une licence pour leur accorder une promotion. « Cette condition n'a jamais été mentionnée sur leur contrat de titularisation », a-t-il précisé. Dans ce même contexte, le SG du SNTE persiste sur la revendication relative à la retraite après 25 ans de travail effectif tout comme à la retraite anticipée. Le régime indemnitaire et la création d'une caisse spéciale pour les retraités de l'Education sont parmi les principales revendications dudit syndicat.