Photo : Fouad S. Confortée par l'engagement de la tutelle, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation a annulé le préavis de grève initialement prévue les 2, 3 et 4 février prochain. Les intenses négociations qu'a eues le ministre de l'Education nationale, au cours de la semaine dernière, ont abouti au gel de la grève. Le département de M. Benbouzid a pris en considération les propositions de ce syndicat, notamment celles relatives au régime indemnitaire. Il les a envoyées aux parties concernées, espérant obtenir une réponse favorable aux revendications que comporte le document.L'UGTA s'est engagée à veiller à soutenir le dossier relatif aux maladies professionnelles et intervenir auprès des parties concernées pour trouver les solutions idoines. Des commissions mixtes seront prochainement installées pour examiner et permettre le suivi de la mise en application des revendications salariales et statutaires. Quant aux revendications ne relevant pas des prérogatives du département, la FNTE a souligné que ces dernières seront prises en charge dans le cadre approprié. Cependant, les travailleurs affiliés au SNTE (syndicat national des travailleurs de l'éducation) observeront à partir de demain un débrayage de 4 jours (du 31 janvier au 3 février). Les réunions d'urgence auxquelles avaient appelé le ministère de l'Education n'ont pas réussi a faire revenir ce syndicat sur sa décision. La dernière réunion en date entre les responsables du secteur et le secrétaire général du syndicat, M. Abdelkrim Boudjenah, et les membres du conseil national, a eu lieu lundi dernier. Le conseil national du SNTE tiendra aujourd'hui une conférence de presse, pour annoncer le début de la grève. Contacté hier, M. Boudjenah a déclaré que le SNTE ne reviendra pas sur sa décision. Pour l'UNPEF, l'heure est à l'étude de certains dossiers (le régime indemnitaire, les œuvres sociales et la médecine du travail).Le conseil national a tenu, mardi dernier, une réunion regroupant les chefs de bureaux régionaux et de wilayas, au terme de laquelle la fédération met en garde les pouvoirs publics contre toute décision n'étant pas à la mesure des ambitions de la famille de l'éducation. L'Union organise depuis hier jusqu'au 7 février, des assemblées générales de wilaya à l'effet de se concerter avec la base en prévision de la session du Conseil national de la fédération, prévues pour les 9 et 10 février prochain. La fédération prendra alors la décision de reconduire ou non la grève.