Le secret est de rigueur entre une jeune fille et un garçon voulant s'unir pour la vie dans la société traditionnelle tcherkesse, peuple musulman du Caucase. Ils ne sont pas obligés d'en parler à leurs parents qui respectent ce choix. Si les fiançailles n'existent pas, le jeune homme peut courtiser n'importe quelle fille de son entourage jusqu'au mariage. Le mariage, «dequoiçe», ou le départ en secret obéit à des règles bien précises. Dans le passé, le garçon arrivait à cheval, et emmenait sa moitié. Maintenant, le fiancé arrive en voiture avec un ami et une amie au lieu du rendez-vous et emmène sa future épouse. Les amis, sortes de témoins, sont garants de l'honneur du couple, et se chargent d'aller chez la famille du futur marié pour les prévenir que leur fils a «enlevé» une jeune fille. Les parents du futur marié envoient sur le champ un émissaire chargé de prévenir les parents de la future mariée du lieu où se trouve leur fille et de leur demander une date pour le mariage. Une fois la date décidée, la future mariée, les deux amis et témoins ainsi que des proches partent former un cortège, pour se diriger avec des joueurs d'accordéon, vers la maison des parents du futur marié. Et c'est le commencement des danses et de la musique avec les invités venus de partout. En ce qui concerne la signature de l'acte de mariage, L'une des proches rencontre la future épouse pour savoir si elle est venue de son plein gré et si elle est toujours d'accord pour se marier avec ce garçon. Les Tcherkesses de confession musulmane, lisent «al-fatiha». Les parents du marié, offrent une somme d'argent symbolique à la famille de la mariée.