Photo : Fouad S. L'Algérie se lance, cette année, dans une nouvelle économie de substitution aux importations par la mise en œuvre d'un tissu de PME dans un cadre de partenariat avec des entreprises étrangères qui désirent prendre part au marché algérien Le marché algérien est considéré comme le plus porteur dans divers secteurs économiques et de services au niveau de la rive sud de la Méditerranée, selon M. Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'association des banques et des établissements financiers (ABEF). Intervenant, hier, lors du séminaire sur « l'installation de la PME en Algérie », organisé par le Réseau des finances et conseil Méditerranée (RFCM) de PACA (Marseille) en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE), il a mis l'accent sur un certain nombre de mesures portant sur le développement des PME pour qu'elles ne soient plus, dit-il, « algériennes » dans le sens économique et d'ouverture au capital étranger. Il y a actuellement un traitement de proximité à tous les importateurs et essentiellement aux PME qui ne sont pas suffisamment familiarisées avec le crédoc, dans le cadre des importations et dans le sens de la création de la valeur ajoutée en Algérie », a-t-il ajouté, mettant l'accent sur les importations de matières première, des composants électroniques et des produits semi-finis. Il y a les crédoc dits traditionnels et commerciaux qui ont connu une augmentation en 2009. « Il y a beaucoup de doigté pour les PME en vue de l'extension de la production nationale. C'est ainsi qu'il faut s'occuper des filières classées stratégiques comme les conserveries, la mécanique et les composants d'électronique », dit-il, dans le sens de la fortification du tissu des PME avec de petits investissements. Il est fondamental d'occuper ces filières porteuses qui se vident actuellement, dit-il, pour laisser place aux importations. Et c'est pourquoi de nouvelles mesures bancaires sont mises en œuvre dans le cadre « d'un corridor spécifique » dédié aux PME. Il ne s'agit pas, dit-il, d'un nouveau dispositif, mais d'une nouvelle façon organisationnelle pour les banques. Il est même envisagé la formation des chargés d'études spécialisés dans l'octroi du crédoc aux PME. Et toutes les banques pratiquent ce « corridor spécifique », mais à grande échelle par les grands réseaux. Il s'agit, selon lui, de rendre ce mode de paiement international moins contraignant et moins coûteux pour les PME en termes notamment de délais et d'accessibilité. Le marché algérien compte en 2009, quelque 450.000 PME. M. Benkhalfa a souligné en outre les grandes avancées réalisées par les banques algériennes en termes de modernisation et de paiement électronique. Plus de 1500 points postiers sont éparpillées au plan national, selon le délégué général de l'ABEF qui insiste sur la rapidité et le règlement des flux financiers et des virements électroniques. L'extension des réseaux bancaires, estimés à 1450 points, va atteindre prochainement 2000 points de distribution monétique. C'est ainsi qu'il est attendu dans le secteur bancaire une croissance de 7% durant l'année en cours. M. Christian Apotheloz, consultant international, a souligné la volonté des entreprises françaises de PACA (Marseille) de s'installer en Algérie dans le cas où des opportunités s'offrent à elles dans le cadre d'un partenariat gagnant gagnant, mettant en évidence les efforts consentis dans ce sens par le RFCM. Ce dernier s'est impliqué depuis sa création en 2008, dans sa nouvelle structure, dans la création des réseaux entre les entreprises françaises et algériennes en vue de créer des sociétés mixtes et d'investissements en Algérie. Les travaux reprendront aujourd'hui sur le thème de capital investissement et capital risque notamment.