Dans l'histoire des championnats d'Afrique de handball, l'Algérie reste la seconde nation la plus titrée avec six consécrations. Cette manifestation a été dominée depuis son lancement en 1974 par les trois pays Tunisie, Algérie, Egypte. L'équipe nationale d'Algérie a été créée en 1963, pour prendre part aux jeux de l'Amitié, organisés à cette époque à Dakar du 11 au 21 avril. Dans la décennie 70, la participation n'a pas été récompensée par un titre. Une seconde position en 1976 à Alger, une troisième place en 1979 au Congo. Les années 80 ont été incontestablement l'âge d'or de la petite balle algérienne. Sous la direction de Mohamed Aziz Derouaz, les Algériens ont dominé la scène africaine, avec cinq titres en 1981 en Tunisie, en 1983 en Egypte, en 1985 en Tunisie, en 1987 au Maroc, en 1989 à Alger. Grâce à une génération pétrie de qualités, l'Algérie a balayé tous ses adversaires sur son chemin, avec les Benmaghsoula, Azeb, Bouchekriou, Bouzzerar, Belhocine, Bendjemil, Akkab, Ouchia, Bousebt et la liste est encore très longue. C'était la stabilité au niveau de l'encadrement et de l'ossature qui a payé. 1991-2008: une seule coupe et la décadence Après ces belles années de suprématie et de domination, les équipes nationales qui ont représenté la discipline aux différents championnats d'Afrique n'ont arraché qu'une seule consécration en 1996. C'était à Cotonou au Bénin contre la Tunisie, sous la direction de Djaffer Belhocine. Comme on dit, c'est facile d'arriver au sommet, mais c'est difficile d'y rester. Le handball national a connu dans les quatorze dernières années une détérioration dans ses expéditions africaines. Plusieurs finales ont été perdues, soit cinq au total, notamment celle jouée en Algérie en 2000. Le fond a été même touché en 2004, avec une 5e place. Ce qui a coûté au sept national l'absence au mondial de 2005, organisé en Tunisie. Malgré la présence de plusieurs handballeurs expérimentés au sein de l'EN, le chemin vers la première marche du podium n'a pas été retrouvée, laissant ainsi le champ libre aux Egyptiens et aux Tunisiens. Les spécialistes en la matière ont lié cela à plusieurs aspects, à leur tête l'instabilité au niveau de la barre technique. Plusieurs techniciens se sont succédé sans pour autant parvenir à rééditer les triomphes de l'épopée des 80's. La concurrence en championnat a été petit à petit rétrécie. De quatre équipes (MCA, Nadit, DNC, MCO), le nombre a diminué à un seul favori, à savoir le GSP. Ce qui n'a pas permis d'avoir une relève de qualité dans chaque poste. 2010, Salah Bouchekriou et ses poulains auront la lourde responsabilité de remettre ce sport sur la route des succès. La gloire sera-t-elle enfin regagnée…