Kamel Belkacem et Amer Mahieddine, deux illustres journalistes, ont tiré leur révérence ce week-end. Un départ vers l'Eternel mais surtout une perte pour la profession qui voit s'effacer deux monuments. Loin de nous l'idée de tenir une comptabilité funèbre, il est, néanmoins, inquiétant de voir disparaître pas moins de quatre membres de la corporation en un seul mois. Au-delà de la mort, qui est la destinée de toute créature de Dieu, l'âge des personnes disparues suscite bien des interrogations. Un constat : ces dernières années, les journalistes ne meurent plus de vieillesse. Leur espérance de vie s'est étrangement amenuisée et ils nous quittent prématurément. Les dures années de la tragédie nationale, le stress et les angoisses propres à ce métier ont vite fait de fragiliser notre santé. Devant cette hécatombe, il serait peut-être judicieux que la profession s'organise, qu'elle élabore une enquête sérieuse pour déterminer les causes réelles de cette situation. Cela aura le mérite d'éclaircir les zones d'ombre et de permettre à la corporation d'agir en conséquence.