Les quatre laboratoires régionaux du Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQUE) vont faire l'objet d'un pré-diagnostic de la part de l'organisme algérien d'accréditation Algerac et ce «pour consolider les infrastructures d'accréditation en Algérie et gagner la bataille de la qualité». Une convention a été signée, hier, dans ce sens à Alger et visant à accompagner ce processus qui devra «durer une année» selon M. Boudissa, PDG d'Algerac. Pour M. Abed, PDG du Centre de la qualité, le centre a toutes les prérogatives de contrôle de «la conformité des produits sur le marché, par référence aux normes». Pour ce qui est de l'internationale, et c'est l'objectif de ce processus, il s'agit de «gagner la reconnaissance mutuelle» sur les marché internationaux indispensable pour éviter les contestations sur la qualité à l'exportation. Des problèmes qui ne manqueront pas de surgir «lors de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et à partir de 2017», c'est-à-dire l'année du démantèlement tarifaire conformément à l'accord de l'Algérie avec l'UE , expliquent certains intervenants. En clair, les laboratoires devront arracher ce qu'on appelle la référentielle 17025. Le système d'accréditation en Algérie est développé avec le soutien financier de l'UE par le biais du programme dit Facico, ou facilitation du commerce pour «tenir compte des standards internationaux usités par l'Union européenne».Le programme Facico, qui a démarré le 1er mars 2009, touche trois volets, celui du renforcement des capacités de mise en œuvre des accords commerciaux, l'amélioration de la protection des consommateurs ainsi que la modernisation des structures de contrôle et de surveillance du marché. Il intervient aussi bien dans le domaine de l'assistance technique, la formation que celui de l'équipement des organismes de contrôle. La convention de financement a été signée le 5 avril 2007 et le contrat mis en place en décembre 2008. Le programme a été validé en septembre 2009 par le ministère du Commerce.Les quatre laboratoires régionaux du CACQUE objet du programme d'accréditation sont situés à Alger, Oran, Constantine et Ouargla. Le diagnostic qui sera établi par les agents d'Algerac consiste à «voir les moyens dont nous disposons au niveau des laboratoires», explique M. Abed. Il s'agit d'accréditer, poursuit-il, «quelques analyses biologiques». Au plan interne, «nous n'avons rien à nous reprocher en matière de fiabilité de l'analyse», poursuit le directeur du Centre de la qualité qui veut qu'avec le cas de l'Union européenne, certaines analyses doivent «répondre à des normes internationales». Il est donc tout à fait normal que «nos structures de contrôle soient en conformité avec celles de l'étranger». Pour l'heure, seuls trois laboratoires ont été agréés sur 2000 intervenants. Le CACQUE a été créé en 1989, ses textes ont subi une modification en 2003 pour lui donner «une meilleure assise juridique» dit-on. C'est un outil indispensable au contrôle de la qualité et à la répression des fraudes…il dispose de 20 laboratoires opérationnels dont 4 à vocation régionale. Les pouvoirs publics ont prévu de créer au cours du prochain programme de développement 28 autres laboratoires, soit un par wilaya.19 à 40.000 échantillons sont analysés par le centre, dans le domaine alimentaire, cosmétique, textile, sans compter le diagnostic des unités de production comme les laiteries.