Le directeur général de l'organisme algérien d'accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, avait déclaré que pour avoir l'accréditation d'un laboratoire il faut avoir la norme 17025. Alors qu'aucun de nos laboratoires de contrôle, malheureusement, n'en est accrédité. Il ajoutera que dans la mesure où on veut exporter et être concurrentiel, il faut absolument qu'on ait une infrastructure de contrôle, accréditée et pour qu'elle soit reconnue à son tour par les autres partenaires. Le directeur avait souligné que notre système de qualité ne peut être opérationnel que s'il est accrédité, et donc il faut faire ce qui se fait ailleurs dans le monde. Il ajoutera que, désormais, il n'y aura plus de tarification douanière et la seule chose qui restera ce sont les documents prouvant le respect des normes qui sont approuvées par les laboratoires. Et c'est justement là où réside le problème : comment est-ce que ces normes soient reconnues à l'étranger si les laboratoires eux-mêmes ne sont pas accrédités ? L'Algérie compte actuellement, selon Boudissa, plus de 2000 laboratoires sur le territoire national. Seuls 200 d'entre eux ont été accrédités par des organismes étrangers, avant la création d ' Algerac, l 'organisme algérien d'accréditation. Ce dernier est aujourd'hui opérationnel et son système d'accréditation est prêt. On ajoutera à cet effet que tous les opérateurs nationaux, publics et privés,sont invités à se rapprocher d'Algerac pour se mettre en conformité, comme cela se passe dans tous les autres pays du monde, avec les normes qui leur sont applicables. Il n'en demeure pas moins que cette accréditation n'est pas obligatoire. Le directeur avait souligné l'existence de deux sortes d'accréditation. Quand il s'agit d'activité réglementée et de produits qui touchent à la santé des personnes, à l 'environnement et à la sécurité, l'accréditation devient obligatoire. Mais tout ce qui est ISO, n'est pas obligatoire. Il faut noter, cependant, qu'une nouvelle directive européenne a été adoptée rendant l'accréditation obligatoire pour toutes les activités. On précisera qu'en Algérie, on est encore au stade d 'explication, de vulgarisation et de sensibilisation. Boudissa avait répondu à une question posée sur les travaux de cet organisme après trois ans de sa création : ce dernier est parvenu à réaliser une quarantaine de coachings, une cinquantaine de pré-évaluations, quatre ateliers de formation pour le personnel de différentes structures faisant partie de l'infrastructure de qualité. Deux laboratoires et un organisme d'inspection sont en cours d'accréditation. Malika A.