Le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a inauguré ce jeudi à Alger le bureau national de cette institution financière en présence des ministres des Affaires étrangères, et des finances. Le bureau d'Alger de cette banque continentale porte désormais à 25 le nombre de ses bureaux extérieurs ouverts depuis 2005. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, s'est félicité de l'ouverture de ce bureau, qui traduit, selon lui, « l'engagement de l'Algérie à continuer à jouer un rôle de premier plan dans les initiatives régionales, favorisant l'intégration économique du continent ». M. Kaberuka a salué ce que l'Algérie a réalisé sur le plan économique et social à l'issue de la cérémonie. Dans la foulée, il a souligné que l'Algérie a su garder le cap en dépit des défis multiples engendrés par la crise financière mondiale et les réformes entreprises par notre pays qui ont été poursuivies avec succès. M. Kaberuka a fait savoir que «les retombées positives d'une gestion prudente des finances publiques, combinées avec une politique volontariste des grands projets structurants, commencent à se manifester». Réitérant l'engagement de cette institution financière à soutenir les efforts de l'Algérie dans ses réformes, le même responsable a mis en exergue le rôle important du pays dans le processus de transformation de cette banque, qui a contribué à en faire « une institution capable, crédible et respectée auprès des milieux financiers internationaux ». Durant la crise économique mondiale, la Banque africaine de développement a augmenté son financement aux pays africains de 5,8 milliards de dollars par an à 11,6 mds de dollars. A propos du capital de la Banque africaine de développement, M. Kaberuka a indiqué que les gouverneurs représentant les pays membres africains ont pris la décision d'augmenter le capital à hauteur de 200% pour le porter de 32 mds de dollars actuellement à 96 mds de dollars. Dans ce cadre, il a fait savoir que « cette augmentation du capital est très importante puisqu'elle va donner à la BAD des moyens supplémentaires pour financer le développement dans le continent. Sur ce point, le ministre des Finances a soutenu que « si l'Algérie veut préserver ses droits de vote et sa position dans le capital de la BAD, il faudra qu'elle souscrive à l'augmentation du capital », précisant qu'« aucune décision n'a été encore prise par l'Algérie concernant les montants à souscrire ». Sur un autre registre, M. Kaberuka a noté que la crise économique s'est traduite dans le continent noir par une baisse des exportations et des flux des investissements directs étrangers, tablant toutefois sur une croissance de 5,5% pour le continent en 2010. La Banque africaine de développement a été créée en 1963 à Khartoum. C'est une institution multilatérale régionale de financement du développement, dont le capital est détenu à 60% par les pays africains et les 40 % restants par les pays non africains. Soulignons que le président du groupe de la Banque africaine de développement a été reçu par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Finances, Karim Djoudi.