«Sonatrach s'est constituée partie civile. La procédure a été entamée devant la justice il y a une semaine» a déclaré, hier, M. Abdelhafid Feghouli, PDG par intérim de Sonatrach, en marge des travaux du 1er forum international sur la promotion de la fabrication de la pièce de rechange industrielle. Le groupe Sonatrach a donc entamé la procédure judiciaire pour se constituer partie civile dans l'affaire de détournement de ses biens par les mis en cause. La société nationale défendra ainsi devant le tribunal compétent ses intérêts en termes de dommages subis par la société dans le cas où l'inculpation se confirmerait par la chambre d'accusation dont le dernier renvoi a élargi l'accusation à l'encontre d'autres responsables de la compagnie nationale pétrolière. Concernant l'évaluation du montant du dommage subi, M. Feghouli préfère laisser, dit-il, le juge d'instruction faire son travail dans le cadre de la mission de l'enquête. «Tout fonctionne bien, comme d'habitude, c'est à dire avant les événements. Il n'y a aucun contrat suspendu, ni de clients potentiels ou de partenaires de Sonatrach qui s'est plaint de qui que ce soit», a-t-il en outre déclaré, quant au bon fonctionnement qui ne connait, dit-il, aucune perturbation majeure. Aucun contrat n'est gelé, selon lui, dans la mesure où les partenaires de Sonatrach ne ressentent pas de changements négatifs dans la réalisation des travaux ni encore moins d'atteinte à leurs intérêts. Quant aux mis en cause dans l'affaire de corruption, les concernés sont toujours présumés innocents, dit-il, jusqu'à preuve du contraire, mettant en évidence le respect du principe de confidentialité de l'instruction. Mais M. Feghouli a démenti catégoriquement l'information publiée par un quotidien selon laquelle tous les contrats signés avec des partenaires nationaux et étrangers doivent être visés au prenable par le Premier ministère. «Les contrats continuent d'être gérés comme auparavant, sans aucun changement de procédures spécifiques», a-t-il ajouté, soulignant la signature en mars prochain du contrat de réhabilitation de la raffinerie d'Alger. M. Khelil n'a pas manqué, quant à lui, de mettre l'accent sur l'événement qui porte sur la fabrication de la pièce de rechange industrielle en Algérie, avec des retombées importantes en termes de politique de substitution à l'importation. «Une nouvelle politique de développement de l'engineering au sein de nos entreprises est en train de se mettre en place pour accompagner aussi l'effort de l'intégration nationale dans le domaine industriel», a-t-il indiqué, citant à titre d'illustration le projet de fabrication en Algérie des membranes d'osmose inverse pour satisfaire les besoins du vaste programme de dessalement d'eau de mer mis en œuvre par le secteur dont il a la charge. Il a, en outre, ciblé comme interlocuteurs de fond les ministères de l'Industrie et de la Promotion des investissements, de la PME et de l'Artisanat, des Finances et les secteurs chargés de l'Enseignement et de la Recherche pour relever ce défi de la fabrication de la pièce de rechange industrielle en Algérie dans les meilleurs délais possibles et à moindre coût. C'est une question d'intégration nationale qui mérite la contribution de tous les acteurs concernés. Un vaste marché de la sous-traitance est en voie de se construire autour de la pièce de rechange.