Le PDG par intérim de Sonatrach M. Abdelhafid Feghouli, a affirmé, hier à Alger, qu'aucun contrat de Sonatrach n'avait été annulé suite à l'instruction de la justice liée à la passation de marchés au sein du groupe Sonatrach. "Aucune annulation de contrats de Sonatrach" n'a été enregistrée suite à cette affaire, a déclaré M. Feghouli à la presse en marge du 1er forum international sur la promotion de la fabrication de la pièce de rechange industrielle. M. Feghouli a rassuré dans ce sens que cette instruction "n'a pas eu d'impact" sur la production pétrolière et gazière, le raffinage, la commercialisation,, le transport et la liquéfaction du groupe qui sont conformes aux prévisions et au plan de charge de l'entreprise. "Nos projets continuent à fonctionner normalement, que ce soit les projets propres à Sonatrach ou les projets développés en partenariat", a-t-il dit, soulignant que "les relations avec les partenaires étrangers sont des relations normales". Interrogé sur ce qui a été rapporté par la presse concernant les conditions formulées par des partenaires étrangers qui auraient exigé aux entreprises algériennes des engagements en matière de lutte contre la corruption, le responsable de Sonatrach a répondu que "c'est de la pure affabulation, aucun de nos partenaires nationaux ou des contractants étrangers, développant actuellement des projets en Algérie, n'a fait cette réaction". Le dirigeant de Sonatrah a affirmé à ce propos qu'aucun retard n'a été enregistré concernant la signature des contrats de Sonatrach avec ses différents partenaires. "Depuis que j'ai assuré l'intérim de la présidence du groupe nous avions tenu plusieurs comités exécutifs, nous avions passé plusieurs contrats", a-t-il encore affirmé. Questionné sur le gel des avoirs de l'entreprise italienne Saipem, rapporté par la presse, M. Feghouli a démenti ce gel. "Jusqu'au aujourd'hui aucune information de cette entreprise, selon laquelle ses avoirs ont été gelés, nous a été parvenue", a-t-il dit, indiquant que cette entreprise "continue à travailler normalement sur ces projets en Algérie". Le PDG par intérim de Sonatrach a annoncé par ailleurs, la signature en mars prochain du contrat de réhabilitation de la raffinerie d'Alger.Notons que le groupe Sonatrach importe annuellement près de 500.000 articles de pièces de rechange utilisées lors de l'exécution des opérations de maintenance de ses installations et équipements industriels pour un montant d'environ un (1) milliard de dollars, a indiqué hier une responsable du groupe en marge du premier forum international sur la promotion de la fabrication de la pièce de rechange industrielle. Ces pièces de rechanges industrielles (PdR), répertoriées à travers une soixantaine de modèles de référence, couvrent les différentes divisions d'activités de Sonatrach (amont, aval, transport), a précisé à la presse la directrice centrale de technologie dans le groupe, Mme Fatma Zohra Talantikite. La facture de ces importations est "très élevée et risque de s'alourdir avec l'extension constante des activités de Sonatrach et de ses filières en l'absence d'un véritable réseau national de sous-traitants industriels capable, au moins, de réduire ce fardeau financier", a souligné Mme Talantikite. Dans cette optique, a-t-elle poursuivi, l'organisation de ce forum, le premier du genre en Algérie, a pour principal objectif de "réunir les acteurs du secteur, notamment les entreprises pétrolières et gazières, les fabricants de pièces de rechange et les bureaux d'engineering spécialisés ainsi que les institutions nationales en charge de la promotion du développement des investissements industriels en vue d'identifier les besoins de Sonatrach et évaluer les possibilités d'investissement et de partenariat dans la promotion de la fabrication nationale des pièces de rechange". Intervenant à l'ouverture du forum, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a, pour sa part, souligné que la réussite d'une politique de promotion de l'intégration nationale de la fabrication des PdR nécessite "une conjugaison des efforts de tous les acteurs et partenaires nationaux de cette activité, notamment, le secteur des hydrocarbures et les investisseurs et les opérateurs publics et privés ainsi que la mise en place d'un environnement institutionnel adéquat". Le ministre a aussi mis l'accent sur l'intérêt des fabricants étrangers pour le développement de cette activité à travers un partenariat avec les opérateurs nationaux.