Photo : Slimene S. A. Les élèves des classes terminales des lycées Mohamed-Hadjeres, Toufik-El-Madani, Djamel-Eddine-El-Afghani, Ourida-Meddad, El Bayrouni et autres établissements dépendant de l'Académie de l'Est, ont observé une journée de protestation lundi dernier. Pour faire entendre leurs voix, les lycéens ont tenu un rassemblement devant le siège de l'Académie et au niveau de l'esplanade de la Grande Poste. Ils ont fait part de leurs appréhensions quant à un éventuel rapprochement de la date de l'examen du Bac (6 juin) au moment où les programmes n'ont pas été finalisés. « Notre protestation a débuté le 16 février. Le premier jour, nous avons refusé de rejoindre les classes, le deuxième jour, nous avons tenté de tenir un rassemblement devant l'Académie, mais sans résultat devant la présence des forces de l'ordre », indique Fawzi un élève au lycée Mohamed-Hadjeres d'El Mohammadia. « Pour la journée du lundi, nous avons préparé des pancartes et sensibilisé l'ensemble des élèves », explique Hichem du lycée El Bayrouni d'El Harrach tout en affichant son amertume devant le rythme soutenu des cours et l'annulation des vacances. Et pour ne rien arranger, ces lycéens n'ont pas caché leur peur du fait que les professeurs ont prévu de reprendre le chemin de la contestation dès cette semaine et qu'ils vont de nouveau subir la pression. « Si les enseignants reprennent la grève, c'est nous qui seront lésés. Déjà après leur grève de 21 jours, les professeurs ont accéléré la cadence des cours à raison de trois en une seule séance, et pour faire encore plus vite, ils nous distribuent des polycopiés », proteste un autre lycéen. Ses camarades se disent « décidés à en finir avec cette situation » et menacent de généraliser le mouvement aux autres établissements d'Alger. Toutefois des élèves du lycée Omar-Racim (Alger centre) avouent qu'elles ne suivront pas le mot d'ordre. Le retard dans les cours reste le facteur essentiel dans cette décision. Certaines restent même confiantes. Estimant que « comme l'an dernier, le ministre avait rassuré que les questions se rapporteront aux cours dispensés et c'est ce qu'il fera cette année si on doit changer la date d'examen ». Une date que même les lycéennes souhaitent voir décalée de la journée de l'ouverture du Mondial.