Photo: Makine F. Le cimetière d'El Alia était plein de monde. Composée du président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, le président du Conseil constitutionnel, M. Boualem Bessaih et des membres du gouvernement, une foule nombreuse a accompagné Ali Tounsi, décédé jeudi matin, à sa dernière demeure. Etaient aussi présents de hauts responsables de l'Armée nationale populaire, des anciens ministres, des cadres de la Sûreté nationale, des personnalités historiques et artistiques, des industriels et compagnons d'armes ainsi que des membres de sa famille. Dans l'oraison funèbre lue par un cadre de la police, les qualités humaine et professionnelle de l'homme ont été rappelées à l'assistance. Le même orateur a souligné que «même s'il nous quitte, le regretté restera à jamais gravé dans l'histoire de la sûreté nationale, qu'il intégra il y a quinze ans, lui consacra sa vie au service de son pays après avoir participé à sa libération du joug colonial ». « Feu Tounsi, a-t-il ajouté, a lutté contre la criminalité sous toutes ses formes, en modernisant le secteur dans le souci d'en faire un corps capable de relever les défis ». La même voix, émue jusqu'aux larmes, a indiqué que le regretté Tounsi a veillé à ce que la police soit professionnelle, grâce notamment à la modernisation de l'outil de travail. M. Tounsi a concrétisé les slogans « un pays de droit commence dans les rangs de la police, et le citoyen est la base de la sécurité et la police en est un moyen». Enfin, il a rappelé les différents postes de responsabilité qu'a occupés feu Ali Tounsi ainsi que les distinctions qu'il a eues autant en Algérie qu'à l'étranger. Notons qu'un ultime hommage lui a été rendu à l'école supérieure de police de Chateauneuf, où des membres du gouvernement, des cadres et des fonctionnaires de la sûreté nationale, des cadres de l'Etat et les membres de la famille du défunt se sont recueillis devant la dépouille de feu Ali Tounsi. Il y a lieu de noter que le défunt a été nommé à la tête de la police en 1995 au moment où la violence terroriste contre les forces de l'ordre était à son paroxysme. Depuis, il s'est employé à faire de la police la cheville ouvrière de la lutte contre le terrorisme, notamment dans les zones urbaines. Ce corps de sécurité a mis en place un important dispositif de sécurisation de la capitale et de ses environs après les attentats suicide perpétrés à l'aide de voitures piégées à Alger en avril et décembre 2007 par la branche maghrébine d'Al-Qaïda. Sous sa direction, la Sûreté nationale est parvenue à déployer, fin 2009, à Alger 40 000 policiers, contre 23 000 en 2008. Il prévoyait de porter les effectifs des forces de police à 200 000 à fin 2010 contre 140 000 fin 2007. Il y a lieu de noter que la police compte quelque 10 000 femmes, soit 7,8% des effectifs.