Dans l'après-midi d'hier, des jeunes, habitant le quartier de Diar Chems et qui réclament des logements décents, ont tenté de bloquer la circulation dans les alentours. Pierres, troncs d'arbres, bouteilles… tout était bon pour faire face aux policiers anti-émeutes, dépêchés sur les lieux. Cependant, même si la circulation au niveau de l'autoroute était bloquée pour plusieurs heures, aucun affrontement n'a eu lieu avec les forces de l'ordre. En effet, des membres du comité de quartier ont pu maîtriser la situation qui a failli dégénérer à maintes reprises. Des habitants de Diar Chems, rencontrés sur les lieux, expliquent que le retard dans le transfert de familles vers de nouvelles cités a suscité la colère des résidents. « Les autorités locales nous ont promis, au mois de décembre dernier, d'être transférés et relogés dans d'autres cités, mais rien n'est fait jusqu'ici », indique un citoyen. Du côté des délégués du quartier, on soupçonne des « cercles occultes qui tentent, dit-on, d'alimenter la discorde ». Un représentant du comité dira, dans ce sens, que « nous tenons depuis quatre mois des réunions cycliques avec la Direction de l'habitat de la wilaya. Le dossier de relogement d'un nombre important de familles est en cours et ce n'est qu'une question de temps. Le transfert de la première vague aura lieu dans les tout prochains jours. C'est ce que nous a indiqué la Direction de l'habitat lors d'une réunion tenue ce matin ». Pointant du doigt des parties occultes, le même interlocuteur ajoute que « nous sommes tout à fait contre ce genre de comportement. Comme vous le constatez, ce sont des adolescents qui sont manipulés par des gens qui n'ont rien à voir avec le quartier ». Diar Chems, quartier habité par environ 1500 familles, sera restructuré, faut-il le signaler, dans le cadre du plan d'aménagement urbain d'Alger.