Invité par le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), Ahmed Naceti Bigali, ambassadeur de la Turquie à Alger, a qualifié les relations entre les deux pays de plus qu'ordinaires. Plus explicite, il précise que l'Algérie est le premier partenaire commercial et économique de la Turquie dans le continent africain. Reste qu'en termes de volume des échanges estimé à 5 milliards de dollars en 2009, la balance est en faveur de l'Algérie qui exporte pour 3 milliards de dollars d'hydrocarbures. Et pour renforcer les relations commerciales et économiques, Ahmed Naceti Bigali a annoncé que la 9e session de la commission mixte algéro-turque se réunira les 10 et 11 mars en présence de Chakib Khalil et du représentant de l'Etat turc. L'ambassadeur qui s'est dit optimiste quant à l'avenir des relations économiques entre les deux pays, a également évoqué la création d'une chambre de commerce et d'industrie algéro-turque pour faciliter la tâche aux investisseurs des deux pays. «Beaucoup de facteurs, culturel et spirituel, nous rapprochent. Nous avons beaucoup de dénominateurs communs qui sont très solides et c'est pour cela qu'ont peut édifier tous les aspects de partenariat dans tous les domaines », a estimé Ahmed Naceti Bigali qui prend comme exemple le projet de création d'une usine de recyclage de fer plat entre les deux partenaires. Ce projet d'investissement de 300 millions d'euros, qui selon l'ambassadeur a traîné un peu dans sa réalisation, verra bientôt la pose de la première pierre. Pour sa part, Abedelkader Aggoun, président du CEIMI, a invité l'ambassadeur à créer une banque de données qui permettra aux partenaires des deux pays de trouver une panoplie d'opérateurs économiques qui aspirent à d'éventuels partenariats économiques. Après avoir présenté son club, Aggoun a appelé les hommes d'affaires turcs à faire un peu plus d'efforts pour investir en Algérie et prendre le risque avec des partenaires algériens. De leur côté, les opérateurs économiques nationaux ont évoqué les multiples difficultés qu'ils affrontent avec leurs partenaires turcs « qui travaillent dans une ambiguïté commerciale » ainsi que la lenteur dans la délivrance des visas turcs. A ce sujet, l'ambassadeur s'est engagé à faire tout son possible pour convaincre son gouvernement pour exempter les opérateurs économiques algériens du visa comme il l'a fait pour le Maroc, la Tunisie, la Libye et l'Egypte mais à condition qu'il y ait une réciprocité. En outre, le diplomate a insisté sur la nécessité de créer une banque algéro-turque qui « facilitera beaucoup de choses dans le commerce entre les deux pays ».