Le diplomate a annoncé la tenue de la “foire flottante Bluexpo de la Turquie” au port d'Alger, les 23 et 24 octobre prochains. Ce type de foire a été réalisé en 1926, pour la première, fois par la Turquie. Cinq cents visas ont été délivrés chaque jour aux Algériens par la Turquie, entre les mois de juillet et d'août 2008. L'information a été livrée, hier, par le nouvel ambassadeur de Turquie à Alger, Ahmet Nacati Bigali, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de la chancellerie. Le diplomate a signalé que pour l'année 2007, près de 30 000 visas ont été délivrés aux Algériens, au titre des visas touristes et d'affaires, contre plus de 40 000 visas pour l'année en cours. Selon M. Bigali, la Turquie “intéresse de plus en plus les Algériens”, et Ankara entretient de “très bonnes relations” avec Alger. L'ambassadeur a, en outre, annoncé la tenue de la “foire flottante Bluexpo de la Turquie” au port d'Alger, les 23 et 24 octobre prochains. Ce type de foires a été réalisé en 1926, pour la première fois par la Turquie, réunissant des hommes d'affaires turcs avec leurs homologues européens, à bord de navires. Ce n'est qu'en 2007, soit 81 ans après, que la foire flottante turque a été relancée dans 6 pays de la mer noire. Ainsi, la seconde organisation de Bluexpo concernera cette année l'Afrique du nord, plus précisément l'Egypte (les 14 et 15 octobre), la Libye (les 18 et 19 octobre), la Tunisie (les 20 et 21 octobre) et l'Algérie. Ahmet Nacati Bigali a révélé, hier, que la 2e Bluexpo est organisée par la société privée ADG “avec le support du gouvernement turc” et se réalisera à bord de deux bateaux : “Ankara” héberge les firmes turques du secteur de la construction, alors que les entreprises spécialisées dans la machinerie seront au niveau du “Samsun”. “Au total, 110 entreprises et environ 300 hommes d'affaires turcs participeront à la foire flottante”, a-t-il indiqué. L'ambassadeur turc a, par ailleurs, affirmé que parmi les principaux objectifs fixés à cette initiative, “il faut faire connaître de près la Turquie aux exposants algériens et aller vers des investissements communs avec les hommes d'affaires”. “Les 110 entreprises, qui vont venir exposer, sont des compagnies qui produisent. Elles vont chercher des partenaires en Algérie, vendre leurs produits et, peut-être, installer des usines en Algérie, à l'avenir”, a-t-il dit. Ce dernier a aussi attesté que l'exposition flottante sera ouverte au public algérien, pendant les deux journées, à partir de 10h, rappelant que le 24 octobre prochain, une réception sera organisée, dans l'après-midi, à bord d'un des navires, qui verra la participation des responsables algériens, notamment ceux des ministères. “Ces dernières années, les relations économiques avec l'Algérie ont tendance à s'améliorer”, a expliqué le conférencier. Non sans souligner plus loin que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s'élève à 3,5 milliards de dollars en 2007, dont 955 millions de dollars d'importations algériennes (produits alimentaires, produits finis, produits semi-finis et produits de consommation) et 1,6 milliard de dollars d'exportations algériennes en gaz naturel liquéfié (GNL) ayant fait l'objet d'un contrat signé en 1995 pour la période allant jusqu'en 2015. “En 2015, nous avons probablement renouvelé ce contrat. Nous rediscuterons du prix du gaz à ce moment-là”, a déclaré l'ambassadeur, en se félicitant de la signature, en mai 2006, de l'accord d'amitié et de coopération entre l'Algérie et la Turquie. “Cet accord est très important, il place la Turquie au rang de partenaire stratégique de l'Algérie”, a-t-il ajouté. M. Bigali n'a pas néanmoins caché “le souhait” de son gouvernement de signer avec notre pays “un accord de libre-échange”, comme cela a déjà été réalisé avec nos voisins tunisien et marocain. D'après lui, un tel accord “facilitera le commerce” entre les deux Etats et “permettra la réduction des taxes de douane” pour les entreprises turques désirant investir en Algérie. Dans ce cadre, il a reconnu “l'insuffisance” des investissements des sociétés turques en Algérie qui, depuis 2000 à ce jour, ont atteint seulement le montant de 300 millions de dollars. Pour ce qui est du climat d'affaires dans notre pays, l'ambassadeur de Turquie a admis que “les difficultés” rencontrées par l'Algérie sont “normales”, dans cette phase de transition. “J'espère que l'Algérie réussira son passage de transition (vers l'économie de marché, ndlr)”, a confié le diplomate turc. M. Bigali a aussi fait savoir que la Turquie est disposée à coopérer avec l'Algérie, en matière d'“industrie de défense”. H. Ameyar