En s'attaquant à la reproduction du virus de la grippe porcine, le Tamiflu s'avère efficace contre les différentes mutations du H1N1 qui pourraient survenir, mais une utilisation massive n'est pas forcément souhaitable, estiment les spécialistes. En s'attaquant à la reproduction du virus de la grippe porcine, le Tamiflu s'avère efficace contre les différentes mutations du H1N1 qui pourraient survenir, mais une utilisation massive n'est pas forcément souhaitable, estiment les spécialistes. Face à un virus de la grippe porcine qui pourrait muter avant de revenir d'ici à l'automne dans l'hémisphère nord, rendant potentiellement inefficace un vaccin dédié à une souche spécifique du virus, le Tamiflu — tout comme le Relenza du britannique GlaxoSmithKline (GSK) — agit contre toutes les variantes du virus de la grippe, clame le laboratoire suisse Roche. Le médicament doit être administré par voie orale dans les 48 heures après les premiers symptômes. Et non en préventif. Plusieurs cas de résistance au Tamiflu ont été constatés récemment, notamment au Canada, au Japon, à Hong Kong et au Danemark. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a cependant estimé que ces cas étaient "isolés" et indiqué qu'elle maintenait sa recommandation pour le Tamiflu et le Relenza. "Ce n'est pas une surprise", affirme le directeur de la division pharmaceutique de Roche, William Burns : "Dans le cas d'une grippe saisonnière, environ 0,4% des organismes peuvent s'avérer résistants. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter pour l'heure". "Nous n'observons pas une augmentation de ces cas de résistance", renchérit le directeur général de Roche, Severin Schwan. "Il n'est pas exclu que dans une collectivité où l'on traite des gens avec du Tamiflu, il y ait quelques cas de virus qui développent des résistances et qui se répandent", précise le Dr Thierry Buclin, médecin-adjoint au service pharmacologie et toxicologie cliniques, au CHUV de Lausanne.