On attendait un «plus» chez le débarqué d'urgence, Lacen. Au fil du match, Medhi Lacen s'est mis en scène. Utilement. En résumé, il a joué juste. Pour une première, Lacen a inscrit son nom dans le «Onze» et a réussi l'essentiel. Il est déjà un Vert d'avenir. L'attraction. La presse spécialisée est allée jusqu'à justifier la rafle des tickets par l'arrivée de Lacen pour la rencontre devant la Serbie.Tout le monde voulait voir à l'œuvre, et de près, ce milieu de terrain qui rivalise avec des «galactiques» (Kaka, C.Ronaldo, Messi et autres Ibrahimovich, Xavi, Iniesta,) et dont Saâdane rêve pour régler sa plaque «laboureuse» entre la défense et l'attaque. Lacen s'est fait désirer avant de se livrer en entier au service de son pays. Devant la télé, c'est tout le peuple qui allait le «yeuter» et le «peser». Mais, le grand test se passe en direct face à 70.000 voix qui l'accueilleront et qui l'attendent. A double tranchant. Lacen sait de quoi il devait répondre. Comme Meghni lors du match contre l'Uruguay. C'est dire que Lacen devait des «réponses» dans l'immédiat. En 90 minutes dans un groupe qu'il venait de découvrir quarante-huit heures auparavant. Un gros test. Logiquement, on ne peut le juger sur un match. Même sur 3 ou 4 rencontres. Nous tentons, seulement, d'élaborer une fiche du match avec un gros plan sur sa production et son «association» avec Yebda. Timide entame ? Non, Lacen aura été malin observateur en suivant le rythme de Belhadj et Ziani. Il se positionne entre les deux, et sort le premier sur le contre serbe. Il fait pression. A la récupération, Lacen ventile, oriente la relance, parfois en échange de passes à trois (Belhadj, Mansouri). Quand on le sollicite, il répond vite même si ses coéquipiers l'ont couvert dans cette première mi-temps, pour le préserver. Assez direct, l'Algérien de Santander a réussi bien des duels et deux facettes (gestes techniques) très révélateurs de ses forces défensives en même temps. Durant cette mi-temps, avec l'aide de Belhadj, Lacen qu'on voulait voir en tandem avec Yebda, a permis plutôt à ce dernier de jouer assez libre. Même trop avancé. Dans le schéma de positionnement, Lacen connaît sa case et son pied gauche toujours à avoir sa «part» quand il l'allonge, soit dans l'anticipation, soit dans la construction du jeu. Hier, Lacen a montré beaucoup de choses sans se révéler à 100%.