Lacen a dîné aux côtés de Ziani et Yebda Le 14 février dernier lorsque Le Buteur a annoncé en exclusivité que Lacen venait de choisir de jouer pour l'Algérie et qu'il avait décidé de répondre favorablement à la convocation de Rabah Saâdane, un proche de l'Equipe nationale nous a appelés pour nous dire : «Je vous crois sincèrement, mais je ne serais tranquille qu'une fois Lacen en Algérie». Notre interlocuteur peut souffler, Medhi Lacen a foulé hier, et pour la première fois de sa vie, le sol algérien. Il était exactement 18h 45 lorsque le vol Paris-Alger d'Air France a atterri sur le tarmac de l'aéroport Houari-Boumediène d'Alger. Ghezzal et Meghni, ses premiers guides Medhi Lacen a choisi un plan de vol assez particulier en quittant Santander, hier en milieu d'après-midi, pour s'envoler vers Paris et de là rallier le pays de son père. C'était le meilleur des itinéraires, car cela lui a permis de prendre le même vol que Abdelkader Ghezzal et Mourad Meghni qui ont été ses premiers guides en Equipe nationale. Et comme le hasard fait bien les choses, les deux joueurs ont vécu la même situation que Lacen. Ghezzal avait, en effet, rejoint l'EN juste avant le début du deuxième tour coïncidant avec le match de Kigali, alors que Meghni avait débarqué en plein milieu des éliminatoires. Mieux, les deux joueurs ont débuté par un match amical ; le joueur de Sienne avait honoré sa première sélection à Rouen face au Mali (1 à 1) et le milieu de terrain de la Lazio en avait fait de même face à l'Uruguay au 5-Juillet (1 à 0 pour les Verts). Ghezzal l'a fait tordre de rire Ceux qui ont connu le joueur de Santander vous diront que c'est une personne très réservée et timide. Medhi Lacen sourit rarement et se montre souvent réticent à l'égard des journalistes. Hier pourtant, il était tout le temps souriant. Face aux cliquetis des photographes, il répondait par un sourire et des salutations. Meghni et Ghezzal ont dû réaliser du très bon boulot avant que les responsables de la fédération ne fassent le reste. Nous avons appris, en effet, que Abdelkader Ghezzal, connu pour être le nouveau boute-en-train de l'équipe, l'a fait tordre de rire au salon d'honneur où les trois joueurs ont trouvé MM. Walid Sadi et Nabil Boutenoun à l'accueil. Nos internationaux se faisant prendre en photos avec les rares privilégiés qui ont réussi à se faufiler jusqu'à l'intérieur. Après avoir passé une vingtaine de minutes au salon d'honneur, les trois joueurs ont quitté l'aéroport à bord d'une Peugeot Expert grise. Sadi a pris la place du passager, Lacen, Ghezzal et Meghni étaient assis à l'arrière. Ils rentrent à l'hôtel par une porte dérobée C'est vers 19h 40 que le véhicule de la fédération a quitté l'aéroport pour rejoindre le Cercle militaire de Beni Messous où les Verts ont pris l'habitude de prendre leurs quartiers. En y arrivant vers 20h, les trois joueurs ont été surpris de constater que le hall de l'hôtel était plein de fans privilégiés venus spécialement pour les méga stars que sont devenus les joueurs de l'Equipe nationale. Un responsable de l'hôtel a eu l'ingénieuse idée de faire entrer Lacen, Ghezzal et Meghni par une porte dérobée pour leur permettre de souffler, prendre leur douche et rejoindre leurs coéquipiers au restaurant où le dîner les attendait. Lacen a dîné aux côtés de Ziani et Yebda Descendu au resto après ses compagnons de voyage, Lacen a dîné en compagnie du joueur qu'il admire le plus au sein de l'équipe nationale : Karim Ziani. «Ce joueur, je l'adore», nous avait-il dit au cours d'un entretien. Il y avait aussi Yebda et le dîner s'est déroulé dans la bonne humeur. Yebda et Ziani ont terminé le boulot entamé à Paris par Ghezzal et Meghni et qui consiste à permettre à Lacen de réussir son adaptation. Jusqu'à hier, c'était réussi car à voir Lacen discuter avec ses nouveaux coéquipiers, on avait l'impression qu'il était là depuis plusieurs années. Une fois ses appréhensions dissipées, le joueur de Santander a rejoint sa chambre pour un repos bien mérité : pour lui, le meilleur est à venir. «Je suis content et ému» Il ne fallait pas être un clerc pour comprendre que Medhi Lacen, qui avait programmé à plusieurs reprises de venir en Algérie sans pouvoir réaliser ce rêve, était tout ému de fouler pour la première fois de sa vie le pays de son pays. « Oui, je suis ému, content et fier de jouer pour l'équipe d'Algérie. ça se passe super bien avec les joueurs et j'espère que c'est le début d'une longue aventure avec l'Algérie», ne cessait-il de répondre à tous ceux qu'il rencontrait. Il a rappelé également qu'il n'a jamais snobé qui que ce soit : «Contrairement à ce que pensent certains, je suis très modeste», avouant avoir été surpris par la popularité des joueurs de l'équipe d'Algérie. M. S.