Thèmes dansants et émouvants, le trio jazz Laurent Robin sont des artistes dont le parcours est marqué par un remarquable mélange des genres musicaux qui séduit les publics du monde entier. L'originalité de cette formation tient dans son mélange de mélodies et de cette fusion d'expériences professionnelles retranscrites par un savoir inégalé. Un grand moment de plaisir pour ceux qui ont écouté sa musique. Ce groupe s'est produit jeudi dernier au soir à la salle Cosmos de Riad El Feth (OREF), à l'initiative du centre culturel français d'Alger (CCF). Les morceaux interprétés sont amour, créativité et amitié. Laurent Robin est l'un des batteurs les plus sollicités en France. Son énergie et sa maîtrise de tous les styles lui permettent de travailler avec des musiciens à l'exemple de Michel Portal, Bojan Z, Arthur H, Bernard Lubat, N'Guyen Lee, les frères Belmondo, Laurent de Wilde, Youn Sun Nah, Mathieu Chédid, Michel Jonasz,… etc. Il s'est produit dans les plus grands festivals comme Vienne, Marciac, Nice. Il a sillonné plusieurs pays et a effectué des tournées dans le monde. Aujourd'hui, il est le leader du trio «the Sky Riders». A quelle école de jazz êtes-vous rattaché ? A vrai dire, je n'appartiens à aucune école de jazz. Je n'ai jamais aimé l'école. Ce que l'on joue n'est pas du jazz. Je définis notre style comme un patchwork de sons et de rythmes différents. Dans la musique jazz, chaque musicien collabore avec diverses formations musicales. Pensez vous que cette pratique peut encombrer le parcours de l'artiste ? Effectivement, cette pratique pose un problème. Il est difficile pour un artiste de se produire seul. C'est en fait un souci financier. Pourquoi un musicien de jazz ne peut-il pas évoluer dans un seul groupe ? Il est extrêment difficile de vivre de son art. La plupart des artistes de musique jazz ont trouvé un palliatif en se produisant en compagnie de plusieurs groupes. En même temps, cela nous permet d'échanger des expériences, de nouer des relations d'amitié, de fusionner la diversité et la richesse culturelle et le patrimoine musical en général. La musique est assez ouverte, on adore créer, discutailler, écouter et observer. Estimez-vous que votre parcours artistique a été jalonné de succès ? Et quelles sont vos perspectives ? J'ai réussi à entreprendre la carrière d'un artiste. Quant au succès, j'estime que je n'ai pas encore atteint ce cap. En matière de projets, je sors un album le 6 avril prochain au label «Labori». Cet opus s'inscrit dans des sons électriques. Une sorte d'électro-jazz imprégné de la musique pop. Les thèmes gravitent autour d'expériences vécues, voyages, histoires d'amour. Je compte effectuer en novembre 2010 une tournée à travers plusieurs départements en France pour promouvoir ce nouvel album. On sait que le CCF organise pour chaque artiste qui se produit en Algérie une visite guidée dans la Casbah. Vous avez décliné cette invitation, Pourquoi ? Je tiens à préciser que nous sommes arrivés tard dans la soirée. J'ai préféré, pour ma part dormir, histoire de récupérer et de me reposer. Par contre, le reste du groupe a effectué une visite dans la Casbah. Ils ont adoré cette sortie.