Photo : Makine F. La presse nationale, publique et privée, est à l'honneur en ce 8 Mars 2010. la cérémonie organisée par le ministère délégué à la famille et de la Condition féminine, à laquelle a assisté le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a rendu hommage à deux femmes du secteur. Il s'agit de Naama Abbas, directrice du journal Horizons, et Hada Hazem, fondatrice et directrice du journal El Fedjr. Cet hommage est aussi une reconnaissance aux sacrifices multiples de la part de deux femmes. Sur cette distinction, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, a estimé que «cet hommage n'est pas seulement celui de la femme, mais c'est également une reconnaissance pour un secteur dont on reconnaît les succès et les efforts consentis par la femme journaliste qui n'est pas différente dans ses capacités, son intelligence de l'homme». Le ministre a également souligné que «cet hommage est une halte dans la démocratisation de la presse entamée il y a une vingtaine d'années et une preuve d'une réussite dans un secteur qui n'est pas de tout repos», a-t-il affirmé. Le parcours de Mme Hazem a commencé en novembre 1985 avec le journal El Massa avant de rejoindre le noyau créateur du journal El Khabar. Après plusieurs collaborations depuis Annaba, dans différents organes de presse et la création d'un magazine de l'automobile, disparu après deux ans d'existence, Mme Hazem a décidé de créer son propre journal. Le 5 octobre 2000 est né El Fedjr. Un média dont 80% des effectifs est constitué de femmes. Hada Hazem née un 14 mars 1960 à Guelma lutte au quotidien pour le bien-être social à travers un billet intitulé «Assatir». La directrice du quotidien El Fedjr s'est dite «heureuse lorsqu'on reconnaît vos efforts et venant du premier magistrat du pays c'est un honneur ». La directrice du quotidien Horizons, Naama Abbas, qui a débuté son périple journalistique en 1985 avec le quotidien Horizons 2000, a été nommée à la tête de ce média en 1996. «C'est une reconnaissance qui honore toute la corporation pour les immenses sacrifices qu'elle n'a cessé d'endurer et le travail inlassable qu'elle a toujours mené», a témoigné, émue, Mme Naama Abbas. Pour Leila Boukli, journaliste émérite à la chaîne III, la consécration de ces deux figures de proue du journalisme féminin est méritée. « Elles le méritent doublement. Ce sont des femmes qui sont restées ici durant les années dures. Je ne peux qu'être contente. Dommage qu'il n'y ait pas eu d'autres journalistes mais les deux directrices sont représentatives», estime Leila Boukli.