Le 5e congrès arabe des PME-PMI qu'abritera l'Algérie les 14 et 15 du mois en cours, verra la participation d'une cinquantaine de spécialistes. Jusqu'à présent, 10 pays ont confirmé leur participation. Cette information a été donnée, hier, par le ministre de l'Artisanat et de la PME M. Mustapha Benbada, lors de son passage sur les ondes de la chaine I. Le ministre a fait savoir que lors de cette édition, les participants examineront la plate-forme dégagée lors du 4e congrès tenu en 2007 au Yémen en vue d'aboutir au paraphe d'une charte arabe qui unifiera les méthodes de coopération et de la promotion des PME-PMI. Celle-ci sera baptisée la Charte d'Alger, souligne le ministre indiquant que les participants à cette rencontre qui se tient chaque trois ans vont tirer profit des expériences des uns et des autres. Organisé en collaboration avec l'Organisation arabe de la promotion de l'industrie et de minéralisation et de la banque islamique du développement, le congrès offre des opportunités à l'élaboration de plans d'action commun de coopération, unifié dans le domaine institutionnel, organisationnel et surtout en matière d'investissement. LA MISE À NIVEAU DE 20.000 PME EN ÉTUDE AU NIVEAU DU GOUVERNEMENT Un programme de réhabilitation et de mise à niveau de 1000 à 1500 petites entreprises a été réalisé durant ces dix dernières années. Selon l'invité de la radio, un dossier de réhabilitation de 20. 000 PME est en étude au niveau du gouvernement. Un projet qui nécessitera un montant de 200 milliards de dinars. Evoquant le financement des PME-PME, l'orateur a indiqué que le gouvernement a mis en place des facilitations pour l'octroi de crédits, citant entre autres la création du FGAR qui jusque-là a fourni 385 garanties, la création du fonds d'investissement avec un capital de 30 milliards DA et l'installation des fonds aux niveaux régionaux en plus du leasing. Tout en encourageant la culture d'entreprenariat, M. Benbada a souligné que les jeunes promoteurs doivent s'assurer de la crédibilité de leur projet en effectuant «des études technico-économiques et financières de leur projet et passer par des bureaux d'étude». Et d'ajouter «que des contrats ont été conclus avec des Canadiens, des Français et des Belges pour la formation des formateurs». La PME algérienne sera encouragée par les nouvelles mesures qui seront introduites dans la loi du marché public. Celles-ci leur permettront d'accéder aux projets. «Nous voulons qu'elles soient associées comme sous-traitant aux côtés des étrangers», souligne le ministre en citant le projet de construction de véhicules militaires avec des partenaires allemands et émiratis. Le ministre a également annoncé la création de centres d'excellence des métiers artisanaux. En outre, le ministre a soutenu qu'il n'est pas question d'effacer les dettes cumulées par certains promoteurs, proposant la conclusion de contrat de partenariat ou même la récupération de l'entreprise défaillante pour la préserver et surtout sauvegarder les emplois.