Les travailleurs de l'entreprise Agenor, entreprise nationale de distribution et de transformation de l'or et autres métaux précieux, viennent de faire «un placement en or» en souscrivant aux actions du FSIE, Fonds de soutien à l'investissement et à l'emploi. Une convention d'entente a été signée hier au siège de l'entreprise Agenor, entre le PDG du FSIE, M. Mohamed Tessa, et Madjid Cherifi PDG d'Agenor, en présence des représentantes des travailleurs. Cette convention va permettre la mise en application du mode de paiement qui est retenu à la source. Cette procédure découle de l'article 62 de la loi 04-21 du 29 décembre 2004 portant création du Fonds de soutien à l'investissement et à l'emploi. C'est la seconde entreprise après la Badr (banque publique) à s'intéresser à ce nouveau produit du fonds - elle est individuelle et volontaire - dont «la vulgarisation auprès de l'ensemble des travailleurs vient juste de commencer», selon M.Tessa Elle touchera «les entreprises en bonne santé financière et présentant un bon climat social», a expliqué le PDG. Et c'est le cas des entreprises du secteur des finances et d'Agenor qui fait de bons résultats depuis 2009 et a en plus «un bon business plan pour 2010-2011», selon M. Cherifi son PDG. Le FSIE travaille de concert avec l'UGTA et plus particulièrement les différentes fédérations qui lui sont affiliées. Il faut préciser que le FSIE a créé, récemment, ce qu'on appelle l'actionnariat populaire pour collecte l'épargne des travailleurs et la mettre au service du financement de l'économie nationale et des PME/ PMI. L'argent ainsi collecté va «financer plusieurs projets et créer du coup de l'emploi qui va résorber le chômage», ajoute M. Tessa. Quant aux travailleurs, il leur permettra de planifier « dans de bonnes conditions leur épargne» et «améliorer d'une façon substantielle leurs revenus à la retraite». Les actions qui sont souscrites à raison de 200 DA l'une sont bonifiées par l'Etat, c'est-à-dire que le Trésor paie les 20% à titre d'encouragement. Les souscriptions sont remboursées au travailleur à son départ à la retraite puisque le FSIE les lui rachète. Mais, il peut le faire en cas de coup dur, comme «la perte de son emploi» ajoute M. Tessa. Ce droit revient également aux ayants droit en cas de décès. Apparemment, le travail du Fonds commence à donner des fruits puisque la sensibilisation a débuté «il y a juste deux années, en 2008-2009», expliquent ses responsables.Le FSIE qui a été créé par la loi du 29 décembre 2004 est régi par le décret du 12 mars 2006. Il est considéré comme un nouvel instrument de financement «au service des épargnants». Outre ses propres structures internes, ses activités sont suivies par la Commission des opération boursières et ce pour «une protection des intérêts et droits des actionnaires».La moitié des ressources du Fonds collectées est investie dans le financement des PME/PMI alors que le reste fait l'objet de «placement sécurisé», c'est-à-dire en bons et titres du Trésor considérés comme «les plus attrayants sur la place», selon un financier.