Dès son plus jeune âge, la petite fille est formée par sa mère et toutes les femmes de la maisonnée à son futur rôle de mère et d'épouse. Elle participe aux tâches ménagères dans les campagnes, collectes du bois, de l'eau, et c... Elle s'occupe des enfants cadets. Le souci obsessionnel des parents sera de la marier sans tarder, bien que le mariage des jeunes enfants soit interdit de longue date. Lorsqu'il était pratiqué, la jeune mariée retournait d'ailleurs sous le toit de ses parents jusque ce qu'elle soit nubile. Actuellement, le mariage est autorisé à partir de 18 ans pour les filles et de 21 ans pour les garçons. Dans l'immense majorité des cas, les mariages sont arrangés par les parents. Ils entreprennent, seuls ou avec l'aide de personnes appointées (guru de la famille, entremetteuse, agence matrimoniale, petites annonces) la recherche du conjoint adéquat. Celui-ci doit être de caste identique ou similaire et présenter des garanties d'avenir. La dot des filles est, en principe, interdite par la loi. Elle est cependant toujours d'actualité et pèse lourdement sur les finances des parents. Une fois mariée, la jeune femme réside avec son mari sous le toit de ses beaux-parents. La famille traditionnelle, dite élargie, peut ainsi comporter trois ou quatre générations sous le même toit, soit plusieurs dizaines de personnes. Les femmes y sont soumises à l'autorité de la belle-mère qui, seule, détient les clés des provisions et règle dans les moindres détails la bonne marche de la maisonnée. Les prescriptions relatives à la préparation des repas et aux rites de purification sont aussi sous son autorité. Soumise à sa belle-mère, la jeune femme l'est également à son mari auquel elle doit respect et obéissance. Les films indiens sont le reflet de cette vertu féminine qui va jusqu'au pardon inconditionnel de l'époux infidèle. Si un homme trompe sa femme, la première réaction de celle-ci sera de se demander :"Qu'ai-je fait de mal pour qu'un pareil malheur arrive ?".