Ce mois-ci, deux familles palestiniennes ont été expulsées de leurs maisons à El Qods. Elles faisaient l'objet d'un ordre d'expulsion afin de permettre l'installation de familles de colons israéliens. Les donateurs américains d'une association d'encouragement à la colonisation juive à El Qods bénéficient d'une exemption de taxes accordée aux Etats-Unis au titre d'aide à des « projets éducatifs », a affirmé, hier, le quotidien israélien Haaretz. Les « Amis américains d'Ateret Cohanim » ont recueilli ces dernières années plusieurs millions de dollars pour cette association qui s'est donnée pour objectif de judaïser la partie orientale de la ville sainte annexée par Israël en juin 1967. Pour bénéficier d'une exemption de taxes, les « Amis américains d'Ateret Cohanim », sont enregistrés aux Etats-Unis en tant qu'organisme de financement d' « institutions éducatives » en Israël, précise le Haaretz. Toutefois cette organisation dément toute implication des donateurs américains dans l'achat de terrain mais reconnait être une « association nationaliste et religieuse qui s'emploie à renforcer les racines juives à Jérusalem-est par la rédemption de la terre », a déclaré son responsable de la campagne de fonds Daniel Luria. L'un des principaux bailleurs de fonds de cette association est l'homme d'affaires juif américain Irving Moskowitz dont le projet de construction d'un ensemble immobilier, approuvé récemment par les autorités, dans le quartier Cheikh Jarrah à El Qods, a provoqué de vives protestations, en particulier de Washington qui avait convoqué au département d'Etat l'ambassadeur d'Israël à Washington, Michael Oren, pour entendre ses explications. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait rejeté ces critiques. « Nous n'acceptons pas que des juifs n'aient pas le droit de vivre et construire où que ce soit à Jérusalem-est». De leur côté, les Palestiniens considèrent la colonisation comme le principal obstacle au processus de paix. Ce mois-ci, deux familles palestiniennes ont été expulsées de leurs maisons à El Qods. Elles faisaient l'objet d'un ordre d'expulsion afin de permettre l'installation de familles de colons israéliens. Dans le même quartier, la famille Al-Kurd qui a été expulsée en novembre dernier est devenue, depuis, le symbole du combat palestinien contre la colonisation israélienne. A l'heure où l'administration démocrate s'emploie à redonner vie au processus de paix, la persistance du déni colonial et la poursuite des colonies de peuplement, renforcée sous le gouvernement extrémiste de Netanyahu, ont avorté dans l'œuf les espoirs de règlement du conflit du Proche-Orient. Qui osera défier l'Etat- hors la loi ?