Le coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a dénoncé hier les expulsions par les autorités d'occupation israéliennes de familles palestiniennes à El Qods occupée, tout en les qualifiant de « provocations » de la part d'Israël. Deux familles palestiniennes ont été expulsées par les autorités d'occupation israéliennes dimanche matin de leurs maisons où elles habitaient dans le quartier Cheikh Jarrah, dans la partie orientale d'El Qods occupée pour permettre l'installation de familles israéliennes. Les expulsions de ces familles palestiniennes sont des « actions totalement inacceptables », a déclaré lundi M. Serry, qui les a qualifiées aussi de violations des Conventions de Genève. Israël continue, par ces pratiques « inacceptables », a dit le coordonnateur onusien, à faire fi des appels internationaux au gel total de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés. Préoccupé par cette situation au Proche-Orient, le responsable de l'ONU a appelé Israël à mettre fin à ces actions provocatrices, l'appelant à respecter notamment le droit international et la Feuille de route, plan de paix élaboré pour le règlement du conflit au Proche-Orient. Le coordinateur spécial de l'ONU a appelé l'occupant sioniste à la « retenue » et à « ne pas recourir à des mesures unilatérales à El Qods de nature à enflammer une situation déjà tendue et à saper la confiance dans la solution basée deux Etats palestinien et israélien ». L'Autorité palestinienne affirme de son côté qu'Israël a tué la chance d'une éventuelle reprise des négociations de paix, en expulsant des familles palestiniennes à El Qods occupée. « Cette action est le coup de grâce porté au processus de paix », a affirmé Rafiq Al Husseini, directeur du bureau du président palestinien Mahmoud Abbas. « Les démolitions de maisons, les expulsions et les activités de colonisation sont illégales au regard du droit international », a réagi quant à elle la présidence suédoise de l'Union européenne (UE), dans un communiqué publié lundi, exprimant sa « sérieuse inquiétude ». Ces expulsions ont été également dénoncées, lundi, par la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui les a qualifiées de « profondément regrettables ».