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Il est l'unique détenteur du musée de marionnettes : Kada Bensemicha expose ses «Garagouzes»
Publié dans Horizons le 20 - 03 - 2010

Des poupées servant de marionnettes de diverses provenances (Inde, Indonésie, Mexique, Lyon, Venezuela, Russie..) sont la thématique principale des œuvres du célèbre comédien et metteur en scène, Kada Bensemicha, qui expose une centaine de sa collection que le public aperçoit juste à l'entrée principale du théâtre régional de Sidi Bel Abbés. «Depuis longtemps, je collectionne des marionnettes. Je suis un inconditionnel militant de la marionnette. C'est une tradition chez moi. Je considère les marionnettes comme un patrimoine». Il veut mettre l'accent, à travers cette panoplie de marionnettes, sur la diversité du patrimoine culturel algérien, à travers des musiques et des danses de différentes régions du pays. Au-delà du message moralisateur véhiculé par ses œuvres, Kada Bensemicha fait également participer ses enfants dans ses spectacles. Comme dans ce spectacle de 45 minutes intitulé «Dir el khir t'sib el khir». Primé lors de la deuxième édition (2008) du festival de marionnettes d'Aïn Temouchent par le prix de la meilleure marionnette pour sa pièce «El Aouani», Kada Bensemicha a participé à plusieurs manifestations nationales et internationales. Il est détenteur également de l'unique musée de la marionnette «Ghandja», renfermant plus de 500 poupées. Ce musée, qui a été exposé lors de l'édition de 2008 du festival d'Ain Temouchent, vient de participer au festival d'Ariana en Tunisie (mai) et au printemps théâtral de Relizane (début juin).
Cette exposition a visiblement attiré de nombreux curieux et curieuses, des enfants également «avides de spectacles de poupées». La particularité de Kada Bensemicha est la sauvegarde et transmission de l'art de la marionnette de génération en génération. Cette collection qui regroupe des marionnettes dans différents genres (marionnettes plates, à gaine, à fil, à tige, marotte) est vêtue de différents costumes dans des tons de couleurs harmonieux. «C'est un clin d'œil à notre terroir, une manière à moi de les faire revivre et ressuscité les qu'on a hélas perdu de nos jours», exprime-t-il avec regret.
Il tient à préciser, par ailleurs qu'un spectacle de marionnettes n'est pas destiné à un public ciblé en l'occurrence, les enfants. Bien au contraire, ce genre de spectacle qui a harmonieusement épousé la forme théâtrale intéresse le public adulte. Il informe, en outre que le prochain festival de marionnette d'Aïn Temouchent sera une édition internationale. Il participe avec deux spectacles et anime des conférences sur l'histoire de la marionnette en Algérie. Il compte entamer, dans deux mois un atelier de formation à l'ISMAS. Aujourd'hui, il prépare en trois langues (arabe, français et espagnol), un spectacle de marionnette « le ballet et l'invité», prévu pour le mois de mai. La trame de l'histoire gravite autour des traditions et de la modernisation.


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