Photo : Slimene S. A. L'Algérie est considérée comme l'un des pays les plus riches en matière d'énergie solaire et éolienne. Selon un dossier publié dans la revue El Djeich, l'Algérie jouit du taux le plus élevé d'exposition aux rayons solaires, soit plus de 3 500 heures d'ensoleillement par an au Sahara. Selon le rapport de l'Agence spatiale allemande cité dans le dossier, l'Algérie représente quatre fois la consommation mondiale dans le domaine de l'énergie solaire. Dans une interview que Bouziane Mahmah, chercheur au CDER (Centre de développement des énergies renouvelables) a accordée à cette revue, il confirme le constat de l'Agence allemande en assurant que notre pays est prometteur dans ce domaine dans la mesure où il est envisagé la production de 500 mégawatts d'ici la fin de cette année en matière d'énergie renouvelable. «Ce qui portera le taux de production d'électricité à partir de ces énergies à 5%», conclut-il. Etant qualifié, ajoute-t-il, de pays pionnier sur le plan arabe en matière de recherche scientifique pour le développement de nouvelles sources d'énergies renouvelables, l'Algérie renforce ses efforts dans ce secteur par des mesures fiscales. Le chercheur fait savoir à ce propos que la loi de finances 2010 prévoit notamment de consacrer 0,5% des redevances pétrolières au bénéfice d'un fonds national des énergies renouvelables qui aura pour finalité le financement des projets dans ce domaine. D'ailleurs, l'Algérie se prépare, souligne-t-il, dans le cadre d'un partenariat avec l'Allemagne, à réaliser la plus grande tour au monde de l'énergie solaire. En outre, fait-on savoir dans la revue El Djeich, des chercheurs algériens et européens sont sur un projet euro-maghrébin de production et d'exportation de l'hydrogène solaire et ce, par la mise en place d'une centrale solaire dans la région de Ghardaïa. «Nous travaillons, par ailleurs, sur une nouvelle technique de l'hydrogène énergétique et des piles à combustible, qui consiste à stocker tout type d'énergie produite à partir de sources renouvelables sous forme de gaz et la reproduire au besoin sous forme électrique, thermique ou hydraulique, en quantité voulue, sans aucun gaspillage ni pollution. Les applications des piles à combustible couvrent tous les domaines d'utilisation, aussi bien les équipements informatiques, les appareilles de téléphonie mobile, les stations fixes et mobiles ainsi que tous les autres types d'engins spatiaux et sous-marins», révèle M. Mahmah dans l'interview. Pour atteindre ces objectifs dans ce secteur, il est nécessaire, affirme le chercheur, de créer notamment un marché industriel. Un projet de création de l'entreprise Rouïba Eclairage pour la production des cellules photovoltaïques d'une puissance de 50 MW, en partenariat avec Sonelgaz, ouvre la voie, estime-t-il, pour la création d'un marché industriel. Enfin, rappelle la revue, c'est dans la perspective de l'ère de l'après-pétrole que l'Algérie s'est tournée vers les énergies renouvelables en ambitionnant, dès le début de l'an 2020, de puiser dans ces sources pour répondre à 10% de ses besoins en énergie électrique.