Les crédits bancaires destinés au financement de l'économie (hors rachat de créances non performantes) ont « poursuivi leur hausse en 2009 en enregistrant une croissance de 18,51% en 2009 », a indiqué jeudi le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci lors de la présentation de son rapport sur les tendances monétaires et financières au second semestre 2009. La progression des crédits à l'économie en 2009 « est à la fois appréciable et en phase avec l'objectif de croissance de 22-23% arrêté par le Conseil de la monnaie et du crédit», a-t-il estimé. De plus, sous l'effet de forte croissance des crédits à moyen et long terme dans les secteurs notamment de l'eau et de l'énergie, la part des crédits est montée à 56,58% à fin 2009 (contre 52,62% en 2008). Ces crédits passent de 1426,1 milliards DA en 2008 à 1764,09 milliards DA en 2009. Quant aux crédits à court terme, leur croissance a été de 12,30% en 2009 contre 15,91% en 2008, hors rachat de créances non performantes. Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie, « la dynamique du financement à long terme de grands projets d'investissements dans les secteurs de l'énergie et de l'eau a contribué à une telle performance ». Toutefois, et en dépit de l'importance de la part des crédits distribués au secteur privé qui s'est situé entre 51 et 52% en 2008-2009, le développement des crédits aux PME reste en-deçà de l'objectif recherché par les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour faciliter les crédits aux PME (création des organismes de garanties aux fonds propres conséquentes, bonification des taux d'intérêt). M. Laksaci rappelle, par ailleurs que « les performances macroéconomiques sont restées robustes en 2009 malgré l'évolution défavorable des prix des hydrocarbures ». De telles performances sont en phase, dit-il, avec celles des huit dernières années qui ont suivi « le retour de la stabilité macroéconomique en 2000 grâce à des politiques financières prudentes. » LE DINAR EST RESTÉ PROCHE DE SON NIVEAU D'ÉQUILIBRE Ainsi, la balance des payements courants du pays a préservé sa viabilité en enregistrant un surplus de 0,52 milliard de dollars en 2009 contre un excédent record de 34,45 milliards de dollars en 2008. Les exportations d'hydrocarbures totalisent en 2009, le chiffre de 44,36 milliards de dollars contre 77,19 en 2008. Toutefois une relative stabilisation des importations s'établissant à 37,73 milliards de dollars contre 37,99 en 2008 a pu être constatée. Pour ce qui est des investissements directs étrangers (IDE), leur niveau a atteint 2,32 milliards de dollars en 2009, « tirés essentiellement par les rentrées de capitaux liés à l'augmentation des fonds propres des banques et établissements financiers étrangers opérant en Algérie ». Abordant la politique des taux de change et plus particulièrement la parité du dinar, son taux de change effectif à fin 2009, est resté proche de l'équilibre, avec une dépréciation moyenne d'environ 2% contre une appréciation de 1,6% en moyenne en 2008, sachant que l'année 2009 a été marquée par l'élargissement du différentiel d'inflation à hauteur de 5,3%.