Une quinzaine d'opérateurs économiques algériens activant essentiellement dans l'agroalimentaire se rendront la semaine prochaine, en France pour participer, au « salon de l'alimentation et des services halal » qui ouvre ses portes, à Paris, le 30 mars prochain. C'est ce qui se ressort de la journée technique d'information sur le marché des produits « halal » en Europe, organisée, jeudi, à Alger par l'agence algérienne de la promotion du commerce extérieur (Algex) en collaboration avec le programme Optimexport. L'objectif final est, selon M. Mohamed Benini, DG d'Algex, de prospecter les marchés et de dénicher des opportunités d'exportation des produits algériens. Il n'a pas manqué d'insister sur le fait que les possibilités d'exportation des produits algériens ne sont pas suffisamment exploitées et explorées à ce jour. D'où l'intérêt de cette manifestation pour les opérateurs algériens participants de faire valoir la qualité de leurs produits, à l'occasion de ce marché halal en pleine croissance. Le marché des produits « halal » connait en effet un engouement certain auprès des consommateurs musulmans et des non musulmans, selon M. Wael Hasnaoui, consultant international qui a présenté une communication intitulée « un marché à investir, une cible à convaincre ». En France, le marché des produits connait, une progression annuelle de 10% avec une tendance au maintien de celle-ci à l'horizon 2012, indique le groupe XERFI, dans une étude consacrée aux produits « halal », présentée à cette occasion, par le conférencier. Evaluant ce marché à près de 4 milliards d'euros, l'étude prévoit, dit-il, une consolidation de ce rythme de croissance durant les deux prochaines années, grâce à plusieurs facteurs d'ordre structurels, comme la demande croissante des consommateurs et une nouvelle organisation des circuits de distribution. C'est ainsi que ce type de marché représente actuellement plus de 5 millions de consommateurs en Europe essentiellement. «Aujourd'hui, l'offre halal connait une diversification et investit des secteurs industriels tels que les produits d'hygiène corporelle, les cosmétiques ou les produits pharmaceutiques » annonce le consultant qui met l'accent sur les magasins traditionnels qui dominent, a-t-il ajouté, le marché français, à concurrence de 80% du circuit de distribution.