Aujourd'hui, l'eau potable est disponible, selon les estimations du ministère des Ressources en eau, pour 70% de la population. 20 barrages ont été construits en l'espace d'une décennie et 19 autres sont en cours de réalisation. A cela s'ajoute le dessalement de l'eau de mer permettant d'étancher la soif des citoyens mais aussi le stockage de l'eau pour assurer une marge sécuritaire. De 4 millions de mètres cubes d'eau stockés, on est passé à 6 millions de mètres cubes. Le grand sud est également au centre des préoccupations. Le transfert des eaux à partir des nappes phréatiques permettra aux régions, riches en eau, d'alimenter les zones où l'eau est une denrée rare. Après avoir réussi le challenge d'assurer dans la capitale de l'eau H24, le gouvernement, par le biais du ministère des Ressources en eau, compte faire de même pour les autres régions du pays. Histoire de faire «justice», selon Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. «Tous les citoyens, qu'ils vivent au nord ou au sud, doivent jouir des mêmes avantages», affirme-t-il. Maintenant que le problème de l'eau potable est sur le point d'être réglé définitivement, l'Etat se tourne vers l'agriculture. Avec l'exploitation des eaux usées traitées. C'est l'autre défi à relever. Le directeur par intérim de la Direction des ressources hydrauliques et de l'économie en eau (DRHEE) et chef de service assainissement, Boualem Hadjiedj, assure à ce propos, dans un entretien qu'il a bien voulu nous accorder que les eaux traitées seront destinées à l'agriculture entre 2012 et 2013. Dans cet entretien, il a évoqué les grands projets implantés dans les différentes régions de la capitale, déjà ou en cours de réalisation, pour le traitement et l'épuration des eaux usées. Il a évoqué également oued El Harrach qui fera bientôt l'objet d'une opération d'aménagement et de réhabilitation. «Nous aurons à oued El Harrach de l'eau relativement propre d'ici 2013», assure-t-il.