L'Iran, avec ses activités nucléaires, n'a pas été oublié. La ville de Gatineau, (près d'Ottawa, Canada) héberge depuis hier une rencontre prélude à la réunion prévue les 26 et 27 juin à Muskoka, en Ontario, des leaders du G8 (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Russie, Japon). Au menu : la prolifération nucléaire, le terrorisme et la «fragilité régionale» susceptible de déboucher sur des conflits dans des zones géographiques précises : l'Iran et la Corée du Nord pour le nucléaire, l'Afghanistan, le Pakistan et le Yémen pour le terrorisme, l'Amérique Latine et la Bosnie pour les tensions potentiellement déstabilisatrices. L'Iran avec ses activités nucléaires, n'a pas été oublié. Les Etats-Unis et la France qui sont convaincus que seules les sanctions contre Téhéran payeront ont préparé des suggestions pour des mesures punitives et des moyens à prendre pour faire pression Téhéran. «Je crois qu'on n'a pas d'autre choix que d'adopter de nouvelles sanctions à l'endroit de l'Iran, idéalement par le biais du Conseil de sécurité», a déclaré le ministre canadien des Affaires Etrangères, M. Cannon. Mais pour faire entendre leurs voix, les membres du G8 devront convaincre la Chine. Partenaire privilégié de l'Iran et disposant du droit de veto au Conseil de sécurité, Pékin préfère la négociation diplomatique. Dans les deux autres volets, le Canada et ses invités ont évoqué les questions d'aides au Pakistan, à l'Afghanistan, au Yémen et aux autres pays susceptibles de connaître des crises dans l'avenir. M. Cannon a insisté sur une plus grande coordination des efforts des pays industrialisés pour leur venir en aide, ajoutant la suggestion de doter ces régions sensibles «d'institutions pour prévenir les conflits, lutter contre le terrorisme, la prolifération nucléaire et la criminalité». Dans un précédent discours, M. Cannon, évoquant cette rencontre, a déclaré que les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G8 aborderont la réparation du sommet de Washington sur la sécurité nucléaire (12-13 avril) et de la conférence d'examen du traité de non-prolifération (TNP) en mai.