Cette bande a été au menu d'une réunion des chefs de la diplomatie de sept pays (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). La menace terroriste a dominé les travaux de la conférence de Gatineau (Ottawa) qui a réuni ces deux derniers jours (lundi et mardi) les membres du G8. Après avoir condamné le double attentat de Moscou, les huit ministres des Affaires étrangères ont mis sur la table des discussions le Sahel, le nouvel eldorado d'Al-Qaïda où selon le chef de la diplomatie française, M. Kouchner «la pauvreté, la misère, l'absence d'idéal ou de travail à proposer» sont les principales causes de la poussée de cette nébuleuse. «Al Qaïda au Maghreb islamique» qui a multiplié ces derniers mois les enlèvements d'Occidentaux. Cette bande sahélienne qui a été au menu d'une réunion des chefs de la diplomatie de sept pays (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) a été abordée aussi hier soir à Washington par Nicolas Sarkozy et Barack Obama. Outre le Sahel, les pays du G8 ont convenu de développer la zone frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan, un refuge des talibans. Les «8» qui entendent «soutenir la construction d'infrastructures de commerce pour favoriser le développement économique et l'emploi local dans la région frontalière» ont épinglé le président afghan, Hamid Karzaï. Ils lui demandent «de respecter ses obligations» qu'il a prises lors de la réunion de Londres en janvier dernier et de «prendre des mesures audacieuses, concrètes et transparentes» pour améliorer les problèmes de gouvernance et «agir avec promptitude pour combattre la corruption». L'Iran et son programme d'enrichissement nucléaire étaient aussi au menu. La secrétaire d'Etat américaine Mme Hillary Clinton a annoncé s'attendre à des «suggestions» de la part de la Chine et la possibilité cette semaine d'un entretien entre les directeurs politiques des Six (Etats-Unis, Chine, Allemagne, Russie, Grande-Bretagne, France) pour décortiquer la situation «chaotique, incohérente et dangereuse» en Iran où le gouvernement, selon Kouchner, pratique la «fuite en avant».