Les praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique ont tenu hier leur premier rassemblement national au CHU Mustapha Pacha depuis l'arrêt de leur mouvement de grève. Brassard noir au bras. Pour M. Yousfi, les revendications des praticiens sont légitimes et servent l'intérêt du patient et du malade algérien. « Nous ne nous arrêterons pas de défendre le droit de grève et la liberté intersyndicale», estime-t-il. Pour sa part, le docteur Lyès Merabet, président du SNPSP, a précisé que le personnel médical continuera à accomplir ses tâches dans le respect sans pour autant écarter l'idée d'un éventuel gel de ses activités. « Nous sommes déterminés à poursuivre notre lutte jusqu'à la satisfaction totale de notre plate-forme de revendications », soutient-il tout en précisant que le personnel médical garde l'espoir d'un prochain dialogue avec la tutelle. Selon le même responsable, la décision de l'intersyndicale de la santé publique de geler le mouvement de grève qui a duré plus de trois mois, a outré et déçu les praticiens de la santé publique. De son côté, le docteur Sobeihi, médecin réanimateur au CHU Mustapha Pacha, a appelé à la normalisation des soins au sein des hôpitaux. « Au service réanimation, il y a une infirmière pour 10 à 15 malades », se plaint-il. « Comment peut-on prendre en charge des personnes hospitalisées si l'effectif n'est pas renforcé ? », s'est-il interrogé.