Photo : Makine F. C'est la reprise des cours. Les élèves entameront aujourd'hui le dernier trimestre de cette année scolaire. Il sera le plus court, compte tenu de l'avancement des dates des examens de fin d'année fixées au 27 mai pour les épreuves d'entrée en 1ère année moyenne, le 1er juin pour le BEM et le 6 du même mois pour le Bac. L'essentiel est que les élèves exploitent les six semaines qui leur restent pour mettre à profit les cours qui leurs ont été dispensés, d'autant plus qu'aucune grève ou autre mouvement de protestation risque de perturber ce qui reste de l'année scolaire. Les syndicats initiateurs des deux grèves ( novembre 2009 et février 2010), l'ont affirmé hier, estimant que le rattrapage des cours ne s'est pas effectué comme prévu et que le temps est à la préparation des élèves à leurs devoirs, compositions et examens de fin d'année. Saluant la décision du premier responsable arrêtant les cours le 20 mai prochain pour libérer les candidats aux examens de fin d'année, le président du l'UNPEF, M. Sadek D'Ziri, a estimé qu'il faut épargner les élèves de toute perturbation et leur permettre de se concentrer sur leurs cours, du moins le temps qui leur reste avant le début des examens. Reconnaissant les préjudices portés à l'ensemble des élèves et toute l'institution éducative et la non généralisation des cours de rattrapage à l'ensemble des élèves, le secrétaire général du SNTE M. Boudjenah, écarte d'emblée le recours à la grève, démentant ainsi les rumeurs à ce sujet. « On enclenche pas une grève pour une grève » a souligné M Boudjenah, laissant entendre que le temps n'est guère à la protestation. Il serait judicieux, de mettre en dessus de toutes considérations, l'intérêt des élèves. M Boudjenah estime qu'au regard des retards cumulés, non encore rattrapés, ainsi que l'état psychologique des élèves, le ministère de l'Education devrait instituer une deuxième session du Bac, en septembre prochain. L'objectif est de rassurer tous les postulants à cet examen, dont l'obtention est tributaire du 10 pédagogique, alors que pour les collégiens, candidats au BEM, la crainte de l'échec n'est pas aussi ressentie, puisque les collégiens ont la possibilité de se rattraper soit par la moyenne du brevet soit celle de l'année scolaire. Idem pour les élèves de la 5ème année primaire, à travers l'institution de la remédiation pédagogique (2ème session) le 24 juin de chaque année et ce , depuis 2004. Selon M. Boudjenah, cette proposition est le fait d'un constat. Il estime que les retards cumulés, suite aux cinq semaines de grève dans le secteur, sont difficiles à rattraper, en dépit de toutes les mesures prises par le département de Benbouzid. Les enseignants, premiers concernés, l'attestent. Pour le coordinateur national du Cnapest, M. Larbi Nouar, « pour le moment, rien n'a été décidé. Le conseil national décidera, le moment venu, de la conduite à tenir», a-t-il affirmé.