Photo : Slimene SA. Va-t-on vers la modification de la date des épreuves du Bac fixée au 13 juin prochain ? La programmation, les 13, 18 et 23 du même mois, des matchs des Verts dans le cadre du premier tour de la coupe du monde, oblige les responsables du secteur à revoir cette échéance. Bien qu'elle ne constitue pas le sujet de l'heure, devant le rattrapage des cours, et les mesures préventives contre la grippe A en milieu scolaire, cette question suscite d'ores et déjà l'inquiétude de l'ensemble de la famille de l'Education, des élèves et de leurs parents en premier lieu, sachant pertinemment qu'un tel évènement sportif, tant attendu, ne laisse nullement indifférents les fans des Fennecs, les jeunes particulièrement. L'ambiance festive ayant suivi la qualification de notre équipe en coupe du monde, en est d'ailleurs la preuve parfaite. Pour le ministère de l'Education nationale, le problème reste posé, nécessitant une réelle concertation, dans les jours à venir, avec les différents partenaires de la tutelle, d'autant plus qu'il s'agit du dernier et plus important examen du cursus scolaire. « La tutelle se prononcera le moment venu », précise-t-on au ministère de l'Education. Mais tout porte à croire que la date du Bac, fixée au 13 juin, serait avancée. Ce sont d'ailleurs les propositions que comptent soumettre certains syndicats du secteur et les associations des parents d'élèves à M. Benbouzid. De l'avis de M. Larbi Nouar, coordinateur du Cnapest, l'idéal serait d'avancer d'une semaine la date de cet examen. « Nous proposerons, le moment venu, la tenue des épreuves du Bac, du 6 au 12 juin. Une décision qui n'affectera nullement les élèves, d'autant plus que l'achèvement des cours pour les élèves de terminale est fixé au 25 mai prochain », a affirmé M. Nouar. C'est aussi l'avis de l'UNPEF. Son secrétaire général, M. Saddek Dziri, estime que le maintien de la date des épreuves du Bac serait fort préjudiciable à la concentration des élèves lors des épreuves. Il suggère sa tenue bien avant le 13 juin, pour qu'il s'achève la veille du match à même d'éviter à des milliers de jeunes candidats de subir des pressions de toutes parts. « Dans de telles circonstances, il faut garantir aux candidats un environnement calme et serein », estime-t-il Faisant exception, le coordinateur du Snapest, M. Méziane Mériane, estime que le maintien des épreuves du Bac, à leur date initiale, n'influera aucunement sur l'état psychologique des candidats. Selon M. Mériane, le Bac ne se prépare pas la veille de l'examen. C'est un travail de longue haleine, d'où la nécessité de maintenir les dates initiales aussi bien pour toutes les épreuves que pour l'achèvement des cours. Selon ce syndicaliste, il n'y a pas lieu de chambouler tout ce qui a été tracé depuis l'été dernier. Il faut maintenir les dates fixées pour les examens de fin d'année et respecter les décisions incluses dans le calendrier de l'année scolaire. Ce qui n'est guère du goût des parents d'élèves. Ils craignent déjà l'impact de l'ambiance de cet événement sportif planétaire. « La haute tension que nous avons eu à supporter avant et après les deux matchs de l'équipe nationale en Egypte et au Soudan - les rues étant des jours durant investies par les jeunes - nous met devant nos responsabilités, avancer la date des épreuves du Bac. Une coïncidence qui risque de déconcentrer les élèves ». C'est l'appréhension des parents d'élèves. Par le biais de son président, M. Hadj Dellalou, la Fnape (Fédération nationale des associations des parents d'élèves), compte demander au premier responsable du secteur d'avancer cette échéance, pour l'intérêt des postulants au Bac, les candidats au BEM et ceux des épreuves d'entrée en première année moyenne n'étant pas concernés.