Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a renforcé le dispositif sécuritaire pour “curer les égouts”. Une nouvelle attaque suicide contre un commissariat de police a secoué hier la ville de Karaboulak, dans le centre de l'Ingouchie (république du Caucase russe), faisant deux morts et six blessés. Selon le comité d'enquête du parquet général russe, un inconnu a déclenché sa ceinture d'explosifs au moment où des policiers en voiture entraient dans l'enceinte d'un bâtiment du ministère de l'Intérieur. «Le kamikaze a été tué sur place, deux policiers ont succombé à leurs blessures et six ont été blessés», a-t-il précisé. Les autorités ont indiqué aussi que le kamikaze était arrivé à bord d'une voiture piégée qu'il avait garée à proximité. Mais la police a pu désamorcer la bombe qui se trouvait dans le véhicule. Ce nouvel attentat s'ajoute à la série de violence qui secoue la Russie depuis le 29 mars, où le métro de Moscou a été le théâtre de deux attaques suicide (40 morts et 121 blessés) revendiquées par le chef du groupe islamique Emirat du Caucase, Dokou Oumarov, qui a promis «de nouveaux actes pour se venger de ce que font les troupes et services spéciaux russes dans le Caucase». Depuis et ce, à un intervalle régulier, trois attentats ont eu lieu dans la région de Daguestan - un double attentat suicide visant la police faisant 12 morts dont 9 policiers, une fusillade prenant pour cible deux policiers et un attentat visant une voie de chemin de fer faisant dérailler un train de marchandises. Selon les médias russes, la seconde kamikaze à l'origine de l'attentat dans la station de métro Loubianka serait Maryam Sharilova, une institutrice de 28 ans originaire du Daghestan, une autre république du Caucase. Son père l'aurait reconnue sur une des photographies diffusées par les autorités russes. Vendredi, le comité d'enquête du parquet russe a confirmé que l'auteur de l'explosion déclenchée dans la station de métro Park Koultoury était Djanet Abdourakhmanova, une adolescente née en 1992 dans le Daguestan. Devant cette situation d'instabilité, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a renforcé le dispositif sécuritaire pour «curer les égouts» et le président Dmitri Medvedev a suggéré de renforcer la législation sur «le terrorisme». Les deux promettent de continuer à recourir à la force pour «rétablir l'ordre» dans le Caucase.