Photo : Slimene S. A. Lors d'une intervention hier sur les ondes de la chaîne III, Abdelmalek Sayah, directeur de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), a tiré la sonnette d'alarme face à non seulement l'ampleur du phénomène du trafic de drogue mais aussi à l'armement qu'utilisent les narcotrafiquants. Rien que durant l'année dernière, deux gendarmes et un douanier ont été tués suite à des accrochages. Pour M. Sayah, il est difficile de démasquer les barons de la drogue. Selon lui, toutes les enquêtes faites sur les réseaux de la drogue n'aboutissent généralement pas à identifier les vrais commanditaires. «Le fil de l'enquête se coupe toujours à la moitié », a fait savoir le directeur de l'ONLCDT qui a fait part de son inquiétude face à l'accroissement du trafic de drogue en Algérie d'autant que le voisin de l'ouest, le Maroc, est le plus grand producteur au monde de cannabis. « Pour écouler toute cette quantité de drogue, l'Algérie est très convoitée pour le transit et la commercialisation. Selon M. Sayah, 2 à 3 tonnes sont destinées au marché interne. Evoquant le projet de l'édification de centres de désintoxication à travers les wilayas, il a annoncé qu'une douzaine de centres a été achevée et attendent d'être équipés pour qu'ils soient opérationnels. A ce titre, il confirme qu'une enveloppe de plus de 100 000 euros a été allouée par l'Union européenne dans le cadre d'aide pour endiguer le fléau de la drogue. Cet argent devra encourager à ouvrir d'autres centres a travers le pays.