Les services de sécurité et les douanes algériennes ont saisi 37 tonnes de drogue en 2009, soit 8 tonnes de moins qu'en 2008, selon le DG de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Abdelmalek Sayah qui intervenait sur les ondes de la chaîne I. Ce recul dans les saisies peut être interprété à première vue, comme une conséquence de la baisse du trafic. Toutefois, on ignore la quantité qui aura échappé aux mailles de la police, de la gendarmerie et des services des douanes. D'ailleurs, le directeur général de ONCLDT n'hésite pas à chaque occasion à tirer la sonnette d'alarme sur l'ampleur que prend le fléau de la consommation de la drogue en Algérie. Et pour cause, selon un expert de la brigade de lutte contre les stupéfiants de la gendarmerie nationale, chaque prise, quelle que soit son importance, pousse les narcotrafiquants, installés des deux côtés de la frontière algéro-marocaine, à doubler la quantité acheminée vers le territoire national pour récupérer les sommes perdues. Ce qui explique les chiffres de plus en plus effarants des saisies opérées depuis le début de l'année en cours. Les 8 quintaux tombés dans les filets des services de sécurité, la semaine dernière, illustrent cette stratégie des narcotrafiquants. Pour M. Sayah, la plus grande partie de la drogue provient du Maroc.