- La décision finale sera prise dimanche prochain Au lendemain de la réunion qui a regroupé le ministre de l'Education nationale et ses partenaires socioprofessionnels, les syndicats de l'Education ont différemment réagi aux propositions faites par le premier responsable du secteur concerné. Ainsi, même si chaque syndicat a fait sa propre analyse sur la question, il reste que l'objectif principal demeure immuable. Il s'agit en effet de mettre au diapason le secteur en question et permettre aux élèves de mieux s'épanouir. Par le biais de son secrétaire général, Meziane Meriane, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) estime que les deux propositions relatives au week-end sont «anti-pédagogiques», puisque la première variante ne laisse pas assez de temps aux élèves pour mieux assimiler leurs cours et se reposer, tandis que la deuxième fait perdre une demi-journée du samedi. Selon le syndicaliste, la première proposition veut que les cours se fassent du dimanche à jeudi -journées pleines- tandis que le week-end est programmé pour les journées de vendredi et samedi. La deuxième proposition stipule que les cours commencent du dimanche à jeudi mais avec seulement une demi-journée de travail le mardi. Cependant, a-t-il précisé, après les discussions entre les deux parties, une autre voie s'est dégagée, à savoir la réduction des séances de travail. Celles-ci devront passer d'une heure à quarante-cinq minutes avec allongement du nombre de semaines de travail. Enfin, le syndicaliste notera que la rencontre qui se tiendra dimanche prochain sera déterminante en ce sens qu'elle permettra aux représentants des syndicats de l'Education de constater si les choses avancent. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) souligne qu'à partir du mois d'avril, la quasi-totalité des élèves des classes d'examen fuit l'école pour aller préparer les examens à la maison, façon de dire qu'allonger le temps de travail ne profite pas nécessairement aux élèves de terminale. Cet absentéisme, a expliqué Nouar Larbi, coordinateur du Snapest, est un fléau social qu'il faut éradiquer. Dans ce cadre, a-t-il précisé, «nous avons proposé au ministre de l'Education nationale d'organiser des débats à la télévision en partenariat avec les parents d'élèves sur ce phénomène». Pour ce qui est de la proposition ayant trait à la réduction de quinze minutes pour les cours qui se faisaient en une heure, notre interlocuteur affirme que cette réorganisation pédagogique est «faisable, mais elle doit être considérée comme une heure de travail». A peu de choses près, le Conseil des lycées d'Alger, qui n'a pas pris part à cette réunion, estime que la proposition relative au réaménagement du volume horaire -qui verra les cours se faire en 45 minutes au lieu d'une heure- doit être suivie d'un allègement du programme. Idir Achour, secrétaire général du CLA, préconise de laisser le week-end tel qu'il était auparavant, «d'autant que l'école n'est pas un secteur d'activité économique». Cela étant, et au-delà des appréciations, il faut reconnaître que la concertation entre les responsables de l'Eduction nationale et les syndicats est toujours bénéfique pour les élèves.