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Enquête administrative pour l'obtention du passeport biométrique : «C'est pour faciliter et alléger les procédures de sa délivrance», affirme le ministre de l'Intérieur
Photo : Fouad S. « Dans l'intérêt du citoyen pour que son honneur et son intégrité soient préservés, nous devons nous soumettre aux règles et recommandations de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI)», a déclaré le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Noureddine Yazid Zerhouni, . Le ministre, lors de la conférence de presse animée en marge de la sortie de promotion des officiers de police à l'école supérieure de police de Chateauneuf, a estimé que ces dispositions ne sont pas en contradiction avec ce qui se passe à l'échelle internationale. « Si une personne ne veut pas se soumettre à ces dispositions, elle sera obligée de se dévoiler pour la vérification de son identité sans rechigner dans les aéroports étrangers », prévient-il tout en expliquant que la photo doit couvrir le visage, du sommet du crâne à la base du menton, en faisant apparaître les oreilles. Pour ce qui est des femmes portant le voile, le ministre a indiqué qu'elles peuvent relever le voile jusqu'au haut du crâne pour la photo d'identité, observant qu'il s'agit d'une procédure «qui n'est pas en contradiction avec la religion ». Pour M. Zerhouni, ces dispositions visent avant tout à lutter contre la falsification, le faux et l'usage de faux et l'usurpation d'identité par des fraudeurs. Le passeport biométrique permettra à la personne détentrice de passer les formalités policières dans les aéroports étrangers en quelques secondes grâce au système de reconnaissance automatique des photographies et des empreintes digitales, a encore expliqué le ministre. Pour cela, l'OACI a donné un délai jusqu'en novembre 2015 pour tous les pays pour adopter le passeport biométrique. En ce qui concerne notre pays, le délai pour la généralisation du passeport et de la carte d'identité nationale biométrique est prorogé jusqu'au 25 novembre de l'année en cours. A cette date là, toutes les daïras et wilayas seront prêtes pour le biométrique, a affirmé le ministre. Concernant la mention des coordonnées (adresse, nom et prénom, numéro de téléphone, adresse email) des proches, amis ou collègues que le demandeur doit porter sur le formulaire de demande de passeport et que certains ont jugé comme une immixtion dans la vie privée des citoyens, le ministre a indiqué que c'est pour alléger l'enquête administrative qui vise à confirmer que la personne qui dépose est bien la même qui est mentionnée dans le formulaire et à authentifier les renseignements fournis en présence d'un proche n'ayant pas d'antécédents judiciaires. « C'est le garant qui peut être un frère, un père, ou une personne connue du candidat», a précisé le ministre. Au sujet de l'équipement pour la biométrie, il n'est pas encore acquis. Les daïras pilotes fonctionnent avec des équipements de la gendarmerie nationale acquis depuis 5 ans. Quant aux feuilles du passeport, elles sont imprimées à l'hôtel des monnaies. Ce sont de jeunes ingénieurs algériens qui ont travaillé sur ce projet et pourront développer le logiciel. Actuellement, la puce, le support de la puce et la couverture où est incrustée la puce sont importés « mais notre ambition est d'aller vers un projet industriel entre le ministère de l'Intérieur et les autres institutions pour fabriquer le badge, la couverture du passeport ou la puce », a précisé le ministre. • Sûreté nationale : Sortie de deux promotions d'officiers de police L'école de police de Chateauneuf a abrité, jeudi, la sortie de la 23e promotion des officiers de police et la 11e promotion des officiers de police de l'ordre public en présence du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Nouredine Zerhouni. Après le dépôt de la gerbe de fleurs, la revue de la promotion au nombre de 394 officiers, l'allocution du directeur de l'école et la baptisation de ces deux promotions du nom du colonel Ali Tounsi, ex-DG de la DGSN, assassiné le 25 février de l'année en cours, le ministre d'Etat a remis des grades et des prix aux lauréats. Par la suite, les deux promotions ont fait la prestation de serment, la passation de l'emblème national, des exhibitions sportives et des démontages et remontages des armes et exercices de tir. • Lutte antiterroriste : « La courbe évolue favorablement», estime M. Zerhouni Interrogé sur la recrudescence des actes terroristes notamment dans la région de la Kabylie, le ministre a répondu que la courbe de la lutte contre les terroristes évolue favorablement en fonction d'une plus grande maîtrise de la situation par les éléments de l'ANP et les forces de sécurité et en fonction des pertes subies du côté des terroristes. Sur la situation sécuritaire en Kabylie, il a indiqué que du fait de la pression exercée par les services de sécurité et l'ANP dans cette région, il a été noté qu'un certain nombre d'éléments terroristes tentent de fuir la région. «Il y a eu des terroristes qui ont été abattus à Ain Defla, Médéa, Tébessa, et récemment dans la wilaya de Sidi Bel Abbès», a-t-il précisé à cet égard, relevant que «des émirs ont été soit tués, soit arrêtés, et des munitions récupérées» A propos du statut du policier, M. Zerhouni a affirmé qu'il est cours d'élaboration. • Assassinat du DGSN : «Je n'ai jamais affirmé que c'était un règlement de comptes» Questionné sur ses déclarations à propos de l'assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a démenti avoir affirmé que c'était un règlement de comptes entre le défunt et son meurtrier. Il a soutenu et répété aux journalistes présents à la conférence de presse que la mort du DG a eu lieu dans le bureau en dehors des témoins « et pour cela il y a des enregistrements qui le prouvent ». Il a expliqué sa pensée en précisant que «l'assassinat a été commis dans une situation où il y avait deux personnes, sans qu'il y ait de témoins présents dans le bureau».