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«L'assassinat du DGSN n'est pas une affaire personnelle entre les deux hommes mais un acte sans témoins» Zerhouni a démenti les propos qui lui ont été attribués en précisant :
Photo : Riad Par Hasna Yacoub NouredDine Yazid Zerhouni, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a démenti, jeudi dernier en marge de la cérémonie de sortie de la 23e promotion d'officiers de police et de la 11e promotion d'officiers de police de l'ordre public, baptisées au nom du défunt directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi, avoir déclaré que l'assassinat de ce dernier était dû à un problème personnel entre le défunt et son meurtrier. Le ministre a même précisé qu'il existe des enregistrements de ses propres affirmations. Expliquant sa précédente déclaration, M. Zerhouni dira : «L'assassinat a été commis dans une situation où il y avait deux personnes, sans qu'il y ait de témoins présents dans le bureau». Rappelons à ce sujet, que la famille du défunt DGSN avait, lors d'une conférence de presse organisée au lendemain des déclarations rapportées par la presse nationale et attribuées au ministre de l'Intérieur, assuré qu'aucune affaire personnelle ne liait l'assassin et le défunt. Une mise au point importante surtout si l'on précise que l'assassin, selon des enquêtes menées par des quotidiens nationaux, serait au cœur d'un scandale de détournement de deniers publics et que c'est ce même scandale, découvert par le défunt, qui est derrière son acte. Questionné sur la situation sécuritaire en Algérie, qui connaît, cette dernière semaine, une certaine recrudescence, notamment dans la région de Sidi Aïch, en basse Kabylie, le ministre estime en général que la courbe de la lutte antiterroriste évolue favorablement. «Dans l'ensemble, la courbe est favorable et évolue en fonction d'une plus grande maîtrise de la situation par l'ANP et les services de sécurité et en fonction de plus de pertes du côté des terroristes». Pour la région de Kabylie plus particulièrement, M. Zerhouni a indiqué, du fait de la pression exercée par les services de sécurité et l'ANP dans cette région, qu'il a été relevé un certain nombre d'éléments terroristes qui ont tenté de fuir cette région. «Des terroristes ont été abattus à Aïn Defla, Médéa, Tébessa et, récemment, dans la wilaya de Sidi Bel Abbès», a-t-il précisé à cet égard, relevant que «des émirs ont été soit tués, soit arrêtés, et des munitions récupérées». Revenant également sur un autre événement ayant engendré une polémique, en l'occurrence l'application des nouvelles modalités de délivrance de passeport biométrique électronique, M. Zerhouni a tenu à expliquer que cette opération a été initiée dans l'intérêt du citoyen pour le protéger de la falsification de ce document. «Toutes les mesures prises par l'Etatdans ce sens s'inscrivent dans le cadre du respect de la dignité du citoyen», a-t-il affirmé, ajoutant que la photo biométrique doit être prise conformément aux standards internationaux requis par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Elle doit, comme le détaillera M. Zerhouni, couvrir le visage, du sommet du crane à la base du menton, en faisant apparaître les oreilles. Pour ce qui est des femmes portant le voile, le ministre a indiqué qu'elles peuvent relever le voile jusqu'au haut du crâne pour la photo d'identité, observant qu'il s'agit d'une procédure «qui n'est pas en contradiction avec la religion». Un personnel féminin est chargé de l'opération de prise de photo pour les femmes. S'agissant des hommes portant la barbe, le ministre a conseillé aux concernés de se tailler la barbe afin d'éviter tout désagrément lors des contrôles d'usage au niveau des aéroports internationaux. Sur l'enquête administrative relative à l'obtention du passeport biométrique, M. Zerhouni a expliqué que les demandeurs de ce document sont appelés à authentifier les enseignements fournis en présence d'un proche, ami ou collègue algériens n'ayant pas d'antécédents judiciaires pour faciliter et alléger les procédures de sa délivrance. Il a souligné, par ailleurs, que le projet de passeport biométrique a été conçu entièrement par des ingénieurs et administrateurs algériens et que des éléments symbolisant l'identité algérienne seront imprimés en relief sur les pages du passeport.