Malgré la disponibilité des fruits et légumes, les prix enregistrent une hausse sensible. Comme d'habitude, à l'approche du mois sacré du Ramadan, les commerçants adoptent une nouvelle «stratégie» des prix. En effet, les consommateurs ont constaté, ces trois derniers jours, une hausse des prix, surtout ceux des fruits et légumes. A l'exemple du prix de la tomate qui est passé de 20 DA à 50 DA et la pomme de terre de 18 DA à 30 DA. Pourtant, les responsables du ministère de l'Agriculture rassurent de la disponibilité des fruits et légumes. D'ailleurs le ministre, le Dr Saïd Barkat, a affirmé récemment qu'il y a suffisamment de quantités pour alimenter les marchés durant ce mois de Ramadan. Il est à souligner, par ailleurs, que depuis l'ouverture du marché, les pouvoirs publics n'ont aucune prérogative sur le contrôle des prix, mais ils interviennent plutôt en matière de qualité. Pour ce qui est des dispositifs de contrôle des commerçants, le ministère du Commerce s'est préparé pour accueillir dans les meilleures conditions possibles le mois de Ramadan. Un plan d'action vient d'être mis en oeuvre afin de mettre un terme aux diverses irrégularités enregistrées tous les ans durant ce mois sacré. Il s'agit, en fait, d'un programme qui touchera tous les secteurs d'activité liés au commerce et qui s'étalera dans le temps. La direction générale de la lutte contre la fraude au ministère du Commerce a envoyé des notifications aux présidents d'APC pour qu'ils interdisent toute ouverture intempestive, de circonstance, de locaux sans un registre du commerce préalablement établi. «Nous avons recommandé aux APC de ne plus délivrer aux citoyens des autorisations pour exercer des activités conjoncturelles», a déclaré récemment le directeur général du contrôle économique, M.Boularak. Désormais, les jeunes chômeurs n'auront plus droit de s'engager dans des activités conjoncturelles, comme les épiceries ou les confiseries orientales durant le mois sacré. L'intervention des contrôleurs sera ainsi, dans une première phase, préventive et pédagogique puis dans le cas où le contrevenant persiste dans la fraude, elle deviendra automatiquement répressive, pouvant aller jusqu'à la poursuite judiciaire. Pour sa part, la direction de contrôle des prix (DCP) focalisera son action durant ce mois de jeûne, beaucoup plus sur les produits sensibles. En plus du contrôle des produits sensibles au niveau des points de vente, il est prévu également de surveiller les unités de production, les entrepôts et les stocks. Cette direction a lancé, faut-il le rappeler, le dispositif de contrôle de la qualité depuis début juin dernier. Pour ce mois, il a été enregistré 2.764 interventions de la DCP dont 927 dans les restaurants et fast-foods, 527 contrôles au niveau des commerces des crèmes et des fruits et légumes, 306 interventions dans les boucheries-volailles 206 sorties dans les boulangeries et pâtisseries et 235 au niveau des cafés et salons de thé. La majorité des infractions relevées sont liées à un défaut d'hygiène et à la vente de produits impropres à la consommation. Ces interventions des agents de la DCP ont donné lieu à la fermeture d'une cinquantaine de restaurants et fast-foods, de 39 commerces de crème, fruits et légumes, de 24 boucheries et de 13 boulangeries. Les saisies effectuées au cours de ces sorties sont d'une valeur de 150 millions de centimes. Rappelons que le contrôle de la DCP s'effectue seulement dans les marchés et commerces légaux.