Alors que nous vivons dans une ère moderne, les échanges se multiplient avec les influences de la globalisation. Aujourd'hui, certains intellectuels de la trempe d'Abdelaziz Ferrah estiment qu'il est «nécessaire de retrouver ses repères pour mieux avancer dans le quotidien». C'est dans cette optique que l'auteur Abdelaziz Ferrah a écrit une série d'ouvrages tels «Zaphira», «Où es-tu passé Tarek ?», «Kahina», «Massinissa et Sophonisbe». Cette rencontre entre dans le cadre de l'organisation de la septième édition du salon national du livre qui se tient depuis le 15 avril, pour s'achever le 24 avril 2010 à Alger, la SAFEX aux Pins Maritimes, L'auteur Abdelaziz Ferrah dans ses ouvrages nous retrace l'histoire. Notre histoire, nos racines et nos provenances les plus lointaines. Ces livres nous font découvrir avec ravissement le développement des événements historiques. «Ma démarche vise à resserrer les liens entre l'ensemble des maghrébins, des humains, ponctué, à travers un rappel historique, des repères identitaires à savoir sa symbolique, sa dimension nationale, son vécu», souligne-t-il. Mise en valeur du patrimoine est le concept directeur qui nourrit le discours de ses romans. Ce discours évoque dans un langage simple et littéraire, les carences ou déficiences passées et la nécessité de sauvegarde de notre histoire souvent méconnue de tous. Au sujet du roman «Zaphira», l'auteur met l'accent sur l'épouse de Salim Toumi, le dernier roi d'Alger. Ce dernier a été assassiné en 1916 par Aroudj Barberousse qui se préparait à prendre le trône et d'épouser Zaphira. Brave et charismatique, Zaphira n'abdique pas. Ce roman écrit dans un langage littéraire, simple empreint d'émotion reste accessible à tous, essaie de rapporter les faits en essayant de clarifier le rôle de chacun des protagonistes, Zaphira, Aroudj Barberousse, Salim Toumi, Ahmed Bel Quadi, Iskander, Rechoulek, Ximenes, Nicolas de Quint. L'épilogue et le message de ce roman sont marqués par un hommage à une reine, une femme. Quant au second roman «Où es-tu passé Tarek ?», Abdelaziz Ferrah évoque un autre personnage historique. Il s'agit de Tarek Ibn Ziad où plutôt Tarek Ibn Zian, précise-t-il, avant de renchérir «Il est important de savoir que la terminologie de Ziad est arabe tandis que Zian est un terme berbère». La trame de ce roman gravite autour du grand chef berbère Tarek Ibn Zian. A la mort de Kahina, les arabes ont perdu un grand nombre de leurs soldats. Ils ont exigé que les berbères fournissent une armée de douze mille cavaliers, à leur commandement, Tarek Ibn Zian en direction de l'Espagne. Ainsi, deux conceptions de l'islamisation de l'Espagne se sont opposées, l'une spirituelle assurée par Tarek Ibn Zian et l'autre matérielle conduite par Moussa Ibn Nouceir. Depuis, Tarek Ibn Zian a disparu d'où le titre de ce roman. Pour les besoins de l'écriture, Abdelaziz Ferrah a du faire appel à la fiction où il imagine la suite de l'histoire. Une sorte de correspondance entre l'Occident et l'Orient. Rare sont les écrivains qui attachent création littéraire et littérature historique. S'inspirant de l'histoire, l'auteur reproduit des figures de diverses positions sociales et politique et tente de donner une représentation de la société à différentes époques. Il faut admette que cet ouvrage nous permet de voyager à travers le temps et nous aide à comprendre l'histoire de nos aïeux.